Friday, May 19, 2006

Stop aux anti-hooligans !

Il y a une dizaine de jours, en voyant un match en Angleterre, j'ai trouvé magnifique de voir l'auteur du but se jeter dans la foule. Quelques jours plus tard, je ne pouvais m'empêcher de faire le lien entre cette formidable liesse et la débilité des supporters suisses qui ont envahi le terrain après le titre du FCZ. Les clubs anglais ont éradiqué la gangrène des hooligans, en tout cas en Angleterre. Et en Suisse certains trouveraient dommage qu'on arrive pas à faire de même, sous prétexte entre autres que ces pseudo-supporters remplissent les caisses des clubs et, comme j'ai pu le lire dans un SMS d'InfraCourge, parce qu'ils mettent l'ambiance. C'est intéressant de lire les déclarations des fans qui s'opposent à la nouvelle loi anti-hooligans (je sais, il n'y a pas qu'eux qui s'y opposent, il y a aussi le PS et certains libéraux qui crie au liberticide). Le 24 Heures leur donnait la parole ce mardi :

Le PDC bernois demande aussi aux adversaires de cette loi le retrait de leur référendum lancé en avril. Vont-ils obéir? Non. Malgré un embarras perceptible, les référendaires issus principalement de fans clubs persistent et signent. «Cette loi va trop loin, elle criminalise tous les supporters. D'ailleurs actuellement des interdictions de stade peuvent déjà être prononcées par les clubs, mais elles ne le sont que très rarement», déclare Ruben Schönenberger porte-parole des opposants et fan du FC Saint-Gall. Mais il ne se fait pas d'illusion, désormais, la récolte de signatures sera extrêmement difficile. Bel autogoal des supporters bâlois. «C'est vrai que je suis surpris que ces événements se soient produits juste après le lancement du référendum. Mais il est difficile de contrôler des gens qui perdent le titre à la 93e minute»,
C'est vrai, les pauvres; finalement, ils auraient carrément dû le massacrer, Petrescu, qui a eu l'impolitesse de gâcher leur petite fête...
affirme David Zimmermann, directeur de l'association Fan Coaching, active dans l'encadrement des supporters violents. Opposé lui aussi au texte proposé par Christoph Blocher, David Zimmermann critique les instances politiques et footballistiques: «En Suisse on n'a jamais pris au sérieux le travail de prévention, contrairement à l'Allemagne où dans tous les clubs de première et de deuxième division, il y a des «Fan Projekt». Ironie de l'histoire, dans le foot helvétique seul le FC Bâle dispose d'un tel programme. Réaction de David Zimmermann: «Ce n'est pas lors de tels incidents que les personnes s'occupant des fans peuvent intervenir. C'est avant.»
Les deux, c'est pas possible ?
Sur le plan politique, ce référendum est soutenu par les Verts, les Jeunes socialistes et le Parti du travail/POP. Là aussi pas de changement. «Les événements de Bâle sont inacceptables, mais on peut les combattre avec le Code pénal. La nouvelle loi n'aurait pas empêché ces incidents», réagit l'écologiste vaudoise Anne-Catherine Menétrey. Par ailleurs, elle craint un retour des fiches. Une position partagée par la popiste Marianne Huguenin qui prône la prévention et une répression ciblée. Et de souligner une contradiction: la majorité des parlementaires ont refusé l'interdiction de l'alcool dans les stades durant l'Euro 2008.
Cette dernière information est d'ailleurs à vérifier : à ma connaissance, lors des matches actuels de l'équipe suisse, il n'y a pas d'alcool qui est servi. Pour l'Euro, je ne sais pas. J'avais plutôt l'impression que l'alcool n'avait pas été interdit dan la ville où aurait lieu le match.

Hier soir, à la fin de Sion-Xamax, des petits malins ont réussi à envoyer des lumineuses à un demi-mètre du gardien neuchâtelois, qui n'avait pas été très correct vu qu'il avait retenu un pénalty... Faudra-t-il attendre un grave accident pour réagir ?

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