Turin-Schaffouse-Genève
Non ce n'est pas une nouvelle ligne ferroviaire ou un nouvel axe du Mal. Non, tout simplement un petit tour d'horizon suite à ce qui s'est passé, en Suisse et dans le monde, à notre connaissance... Et je ne parlerai du Carnaval de Sion... Pourtant ce fut un bien beau week-end !
Tandis que la délégation suisse revient des JO de Turin tout auréolée de 14 médailles dans des sports variés, dont certains croulent sous l’intérêt médiatique et d’autres végètent habituellement, à tort ou à raison, dans l’anonymat, je ne peux m’empêcher de penser que si ces Jeux ont été une réussite au point de vue des images, il manquait un lien émotionnel fort avec un beau public. Je suis peut-être un peu vieux jeu, mais pour moi, c’est aussi cela, le sport spectacle. Voir ces gradins bien souvent vides, ayant en tête le souvenir de Lillehammer, ça faisait un peu mal. Mais comme le dit René Fasel, c’est une époque sans doute révolue.
14 médailles, ça donne des idées à SwissOlympic (et aux journalistes), qui souhaiteraient une plus grande contribution de l’état pour le sport d’élite. Dans un interview qui mériterait de passer au zapping de Canal s’il y avait aussi des émissions de radio, Samuel Schmid a plus ou moins clairement dit non. Honnêtement je pense que ce n’est pas le bon moment pour demander des soussous, même si nous avons vibré aux exploits des curleuses ou de Lambiel. Je trouve que la Conf’ fait bien de soutenir le sport de masse, mais qu’elle laisse le sport d’élite au privé. Et si malheureusement un sport génial comme le curling n’arrive pas à capitaliser le 120'000 spectateurs qui ont regardé le match de l’équipe suisse, selber schuld comme on dit de l’autre côté du Röstigraben, ce qui me permet, dans une transition dont la qualité m’épate moi-même, de faire un petit coucou à nos amis d’Outre-Sarine et même le cas présent d’Outre-Rhin – c’est dire si c’est loin ! – pour féliciter les Schaffousois de ne pas avoir repoussé l’enseignement du français aux calendes grecques. Il faut maitenant surtout espérer que les enseignants trouvent du plaisir à enseigner la 2ème langue du pays, car c'est d'eux qu'est parti le vent de fronde. En Appenzell (intérieur ou extérieur ? Enfin un des deux, on s’en tape, après tout, ils ont à peine la taille d’un petit quartier d’une grande ville sudaméricaine) on a bien offert aux enseignants des séjours en Angleterre pour apprendre la langue de Shakespeare. Un petit bémol, ce vote est un signe important, mais le score était plus que knapp… Les autres votations s'annoncent périlleuses.
On finit ce petit tour par Genève, où le journaliste de la Radio Romande était étonné de voir la ville se réveiller normalement (c'est-à-dire en râlant ; je plaisante), sans panique excessive, sans mouvement de masse incontrôlé, ni vague de suicides collectifs suite à la découverte d’un cas de grippe aviaire sur un quai de Genève. Quel sang froid, ces Genevois !
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