Et hop !
Sacrée administration fédérale ! Rapide comme l’éclair et fiable comme une montre de son pays. On ne rit pas svp ! La preuve par le texte ci-dessous, avec lequel elle essaie pourtant de casser son image austère et éloignée des considérations des citoyennes zé citoyens. Quelles sont ces considérations justement en ce moment ? « Le Pallonron, se dit-on à Berne, alors, hop, on fa faire un article tiptop avec un comparé sur le fussball et l’ékonomie. Gomme sa les chens, ils font lire notre gommuniké une fois ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Donc 3 semaines plus tard, le communiqué est prêt. Il est tiptop nickel, joli, il a passé par 27 bureaux différents, qui ont chacun dit, c’est tiptop, on peut le publier. Le voici donc, tout frais sorti du four de l’administration fétéral :
Le Brésil, grand favori de la Coupe du Monde de football, est dans ses petits souliers sur le terrain du commerce extérieur suisse. En 2005, Il pointe en effet au 23ème rang de nos fournisseurs et au 26ème rang de nos clients. Pourtant, nos échanges avec ce pays ont doublé depuis 1990.
"Ach, c’est pête… on a publié ça le 4 juillet, et on a ba remarqué que pentant le Wochenend’, le Présil il avait été perdu contre la France… Tommache ! Ch’espère les chournaux ils font pas rebrendre za del quel. En plus pour une fois, on avait gonfié za a un romand tynamique, qui emploie tes mots zympathiques!"
Entre 1990 et 2005, nos exportations vers le Brésil ont plus que doublé, passant de 524 à 1136 millions de francs. Leur évolution est des plus colorées : si elles ont cartonné (cool, du vocabulaire jeune et dynamique) jusqu’en 1998 avec une croissance moyenne de 11,2% par an, elles s’essoufflent depuis lors à la ligne des 1200 millions de francs.
Quatre produits suisses font mouche (encore mieux! à quand "elles carburent" ?) au Brésil : les produits chimiques, les machines, les instruments de précisions et les montres. Ils représentent ensembles plus de 90% de nos ventes en 2005.
Avec un chiffre d’affaires de 672 millions de francs l’année dernière, les produits chimiques pèsent 59,2% de nos exportations vers le Brésil. Ici, les produits finis comme les médicaments et les produits agrochimiques dominent largement les débats. Les machines, appareils et électronique se défendent plutôt bien (comme une équipe italienne quoi...) avec une part de 24,4% (278 mio. de fr.). En retrait (telle la passe...) , on retrouve les instruments de précision et les montres, qui culminent (vachement haut) respectivement à 4,6% (52 mio. de fr.) et 2,7% (30 mio. de fr.).
Nos commandes de métaux (aluminium) représentent 21,0% du gâteau (135 mio. de fr.). Les produits chimiques montent sur la troisième marche (du podioum... il manque plus qu'un petit hymne national) avec 8,8% du total (57 mio. de fr.). Ici, ce sont avant tout les matières premières qui ont la cote.
Il fallait que ce texte empli de finesse footballistique soit écrit pas un monsieur Dupré...
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