Saturday, August 26, 2006

Ceci est un message à caractère informatif

C'est ce qu'on appelle un véritable sabordage. Au moment-même où le pic absolu des lecteurs a été atteint au début du mois d'août, grâce à un soutien visiblement important de valaisans exilés, c'est le silence radio sur Jack a dit... Un pauvre billet par semaine, qui engendrent certes quelques commentaire, mais combien de lecteurs quotidiennement attristés, qui se rendent sur le site dans l'espoir de trouver quelques mots réconfortant, force jeux de mots et avec un peu de chance, une bonne chute ? Combien de journées qui commencent par une déception, par un espoir brisé, par un "Nom de Dieu ça fait ch.... y'a de nouveau rien sur Jack a dit" ? Hein, combien ? Deux peut-être, et c'est déjà pas mal... Soyons francs, je n'ai jusqu'à maintenant reçu aucun courrier de lecteur réclamant instamment mon retour, voire demandant gentiment de mes nouvelles. Mais bon, je suis pas chiche, je vous en donne quand même : le silence radio s'explique par le fait que j'ai changé de job, et je m'amuse aujourd'hui à essayer, je dis bien essayer, d'inculquer des notions d'histoire et français à des djeunes. Du coup, j'ai eu quelques jours du congé entre les deux activités, et je dois dire que c'est parti sur les chapeaux de roues ! Mais bon, peu de temps pour le moment à consacrer au site. Par contre, je suis sûr que cela sera une source d'inspiration pour quelques billets. Patience donc, dans une dizaine de jours, j'espère trouver un rythme de croisière qui me permettra de vous pondre quelques lignes !

Thursday, August 17, 2006

Vu à la Radio

Nous partîmes à quatre, mardi de cette semaine
Et nous fûmes huit mille débarquant aux arènes...

Ce qui nous avait rapidement fait comprendre que nous n'étions pas les seuls à être au courant que les Magic Numbers se produisaient à Avenches. A moins qu'ils soient venu pour voir un groupe paraît-il assez connu répondant au nom de Radiohead qui jouait aussi ce soir-là, sans pour autant qu'il y ait eu d'inondation ou autre catastrophe naturelle à Avenches (c'est déjà assez pénible d'être situé dans la Broye vaudoise, me direz-vous).



Donc, en l'honneur de ce groupe qui a enthousiasmé la foule, je vous propose une petite traduction-interprétation d'un des nombreux titres qu'ils ont joué pendant ces deux heures de phénoménal spectacle de sons et lumières. C'est intitulé My Iron Lung, mon poumon en fer, déjà tout un programme.

Faith, you're driving me away
You do it everyday

Tom Yorke a une copine qui s'appelle Faith, mais c'est pas très courant comme prénom, vous accepterez. Tous les jours, elle l'emmène vachement loin, très loin même.

You don't mean it
But it hurts like hell

Elle fait pas exprès. Chaque fois elle se trompe de route, alors il faut revenir en arrière. A moins que la voiture tombe en panne, ce qui est assez fréquent lors de concerts de Radiohead, allez savoir pourquoi (spéciale dédicace aux quelques personnes qui comprendront cette allusion).

My brain says I'm recieving pain
A lack of oxygen
From my life support
My iron lung

Tom Yorke a eu une opération quand il était petit. On lui a greffé un poumon, un peu comme celui de Steve Austin, en métal. C'est qui est assez lourd à porter. Alors forcément, son cerveau se plaint lui de ne pas être bionique aussi. D'autant plus qu'une super-respiration, c'est pas génial comme super-pouvoir, sauf si on fume de kékés.

We're too young to fall asleep

Les parents de Tom Yorke lui interdisaient de dormir la nuit. Aujourd'hui ça se voit encore, il est toujours fatigué, avec un oeil fermé. Comme quoi il faut faire rudement attention avec l'éducation des gamins, ça laisse des séquelles.

Too cynical to speak
We are losing it
Can't you tell?

Ah c'est ça qu'il disait pendant le concert ? Faut dire qu'il y avait pas mal de bruit, de guitares à fond la disto...

We scratch our eternal itch
A twentieth century bitch
And we are grateful for
Our iron lung

Au 20ème siècle on arrête pas de se gratter, la preuve, y'avait même une pub qui disait qu'on pouvait toujours aller se gratter. Tom lui, avec son super-poumon en titane renforcé, il s'en gratte les...

The head shrinkers
They want everything
My uncle Bill
My Belisha beacon
The head shrinkers
They want everything
My uncle Bill
My Belisha beacon

A force de se gratter, on a mal à la tête, alors on va voir un psy, ou on donne des concerts devant un tas de monde en guise d'exutoire, ce qui est d'ailleurs nettement plus rentable. D'autant plus que les psys veulent lui piquer des lampadaires.

Suck, suck your teenage thumb
Toilet trained and dumb
When the power runs out
We'll just hum

Comme y'a souvent des coupures de courant en Angleterre, on se retrouve dans le noir, et hop, le reflexe classique, on suce son pouce. Ou bien on peut faire Pom pom pom pom, mais ça, y'a déjà Diams et Robbie qui le font. C'est pas si original que cela finalement, Radiohead.

This, this is our new song
Just like the last one
A total waste of time
My iron lung

Là Tom en profite pour se faire un petit peu de pub, en expliquant qu'il a sorti une nouvelle chanson, mais qu'il s'est pas trop cassé le cul. Bon, d'un autre côté, cette chanson date un peu, vu que The Bends est sorti y'a ouf, pas mal de temps, perdu en plus. Ca nous rajeunit pas. Sauf qu'avec un poumon bionique, on vit plus longtemps.

The head shrinkers
They want everything
My uncle Bill
My Belisha beacon
The head shrinkers
They want everything
My uncle Bill
My Belisha beacon

C'est le refrain, même si j'en suis pas totalement sûr. Enfin, il l'a déjà dit en tout cas. Alors comme j'en ai déjà parlé plus haut, je vous mets une photo de grande qualité du concert, comme ça, parce que je suis sympa.


On reconnaît bien Tom Yorke, c'est celui qui ferme un oeil.

And if you're frightened
You can be frightened
You can be, it's OK
And if you're frightened
You can be frightened
You can be, it's OK

Alors ce passage je crois que c'est pour s'excuser de l'énorme effet Larsen qui a eu lieu au début de la chanson. Pourtant y'a pas à dire, c'est beau un effet Larsen quand s'est bien fait...

The head shrinkers
They want everything
My uncle Bill
My Belisha beacon

Je pense effectivement que c'est le refrain.

Tuesday, August 08, 2006

Cherchez l'erreur

En faisant un bref examen de la provenance de mes lecteurs (je vous rassure, c'était vite fait), je n'ai pas pu m'empêcher, parce que je suis très indulgent avec moi-même, de sourire en voyant ceci :



J'imagine que des sédunois ou sierrois diront "Ben quoi, y'a pas d'erreur" !

Monday, August 07, 2006

Stones, le monde est Stones

L'événement du week-end, vous l'aurez compris, mes chers lecteurs, c'est l'archi-méga-giga-concert géant du groupe dont le leader danse encore plus mal que moi, mais lui, tout le monde trouve ça super, et n'allez pas voir une pointe de jalousie là-dessous. N'empêche qu'on m’ôtera pas de l'idée que pour des pierres qui roulent, ils amassent pas mal de fric. J’espère que le pauvre péquin prompt à s’élever contre les salaires des patrons et qui s’est rendu ce week-end à Dübendorf, charmant aérodrome militaire de Suisse-alémanique, saura s’en rappeler lorsqu’il s’élancera dans une diatribe enflammée contre Lukas Mühlemann et consorts.

Au prix du billet, on pourrait se dire que c’est parce qu’il n’y a pas beaucoup de monde : que nenni, allez, on rajoute encore 10'000 places pour faire 10'000 bienheureux qui auront la joie de voir Mick Jagger faisant 0,1 nanomètre de haut. Bon, notez qu’on voyait quand même ses lèvres. « Mais l’écran géant était vraiment bien », me dira sans doute un hagiographe de Keith Richards. Certes, certes… Et ça te serait pas venu à l’idée qu’au prix où tu as payé ton billet sur eBay, tu aurais pu acheter un beamer et tu aurais vu le concert la même chose ! Mais c’est sûr que ça l’aurait moins pété lorsque tu en aurais parlé à la pause avec tes collègues…En plus, tu ne pourras même pas émettre la moindre critique sur le concert, tant les journaux se sont fendus de louanges dithyrambiques - et de mauvais jeux de mots avec Satisfaction - sur l’événement du siècle qui a lieu tout les trois ans : et comme il est super le Mick qui saute comme un cabri, et comme il est fort le Keith, avec ces riffs. Qu’est-ce qu’ils vont trouver quand Jagger sera en chaise roulante et Richards aura le Parkinson (note y’avait du monde aux derniers concerts de Jean-Paul II).

Cher lectorat, je tiens d’ores et déjà à m’excuser platement pour la piètre qualité de la chute qui va suivre. Mais j’ai beau me tripatouiller les méninges, je ne sais pas comment finir ce billet. En plus franchement, il fait vraiment pas beau aujourd'hui.

Moi je vous dis, le concert des Stones, c’est de l’arnaque. On se fait rouler.

Thursday, August 03, 2006

Crève Harry, crève !

Que ce soit clair d’entrée, cela simplifiera les débats qui sinon risquent d’être aussi brumeux qu’un paysage broyard : je n’ai lu aucun, mais alors aucun des divers tomes d’Harry Potter. Je n’ai encore moins vu les divers épisodes cinématographiques de la série homonyme (tiens c’est marrant, pourquoi dit-on « tomes » pour des bouquins et « épisodes » pour des films ? C’est une bonne question, qui pourrait d’ailleurs faire l’objet d’un prochain billet, à moins que Raph l’ait déjà fait, je suis pas sûr. A moins que pour nous parler des tomes, il faudrait une femme, une égérie même – ça faisait quelques ligne que j'essayais de la placer, celle-là!). Donc, au niveau Harry Potter littéraire ou cinématographique, j’y connais presque aussi peu que Micheline Calmy-Rey en matière de collégialité, c’est dire. C’est tout juste si je sais – ben oui, mais aussi je lis le Matin en cachette – que la sortie de chaque nouvel opus - terme très utile car pouvant s’utiliser de manière indifférente en parlant du livre ou du film - déchaîne les passions, créant des files d’attente pleines de jeunes boutonneux devant les librairies ou les salles obscures. C’est ce qu’on appelle dans le jargon de la littérature (comme dirait Pierre-Alain Dupuis) un phénomène d’édition que d’aucuns n’hésitent pas à comparer à la Bible, même si franchement le Coran fait un bon score lui aussi, tandis que le dernier Raël a de la peine à décoller au niveau des ventes.

Bref, ce matin, voilà-t-y pas qu’un œil rapidement jeté dans le train sur les jumeaux gratuits de la presse romande me signale qu’un de mes écrivains préférés, John Irving, et une autre pointure de l’écriture américaine, Stephen King, ont fait savoir à la moman d’Harry Potter (je sais plus son nom mais je vais aller voir sur Google : J.K. Rowling, c’est bête, je le savais… C’est pas comme ça que je vais gagner à Questions pour un Champion) qu’ils espéraient que celle-ci ne ferait pas mourir son héros à la fin du 7ème et dernier tome de la série harrypotienne. Car tout le petit monde de l’harrypotiologie est en ébullition, depuis que J.H. Bowling a annoncé pour faire monter la sauce que deux personnages allaient mourir dans l'ultime ouvrage. Et comme elle a claironné ça sur tous les toits et sur l'air des lampions, si elle fait mourir le valet de chambre que personne ne connaît ou le sbire du méchant vilain, elle aura l’air malin, la G.Z. Wyoming. Plus personne ne la prendra au sérieux et elle sera condamnée à écrire un blog que personne ne lira. C’est moche.

Donc, il faut que Harry, même si c’est un ami qui vous veut du bien, meurt à la fin de ce 7ème bouquin. Et si possible une mort bien dégueulasse, sur plusieurs pages, avec du sang, des entrailles qui giclent et tutti quanti. Un truc bien gore qui fasse peur aux enfants. Car sinon, ces cons vont encore croire que tous les livres finissent bien, que toutes les histoires sont comme celles qu’on raconte à Hollywood. Après on croit n’importe quoi : regardez W. Bush qui croit toujours que la situation va s’améliorer en Irak… En faisant mourir son héros à la fin de la saga, Z.J. Tensing instillerait le doute dans l’esprit des lecteurs, doute qui rendrait magique la lecture de tous les autres ouvrages qu’ils entameront par la suite. Ce que Le Professionnel a fait pour le cinéma français, Harry Potter doit le faire pour la littérature du 3ème millénaire.

Crève, Harry, crève.