Tuesday, October 31, 2006


En attendant que reviennent temps et inspiration, et estimant qu'on est jamais mieux servi que par soi-même, voici une publicité pour une pièce de théâtre de la Compagnie théâtrale AOC, pièce dans laquelle j'ai le plaisir d'interprèter plusieurs rôles, dont certains avec talent.

Nous allons jouer prochainement, cette fin de semaine même paraît-il, GOD de Woody Allen, une pochade totalement déjantée du cinéaste newyorkais. Nous jouerons à l'aula de Pérolles, à Fribourg, aux dates suivantes : 03 - 09 - 10 - 11 - 16 - 17 et 18 novembre à 20h30, ainsi que le dimanche 12 novembre à 17h30. Qui sait, peut-être que des fidèles et miséricordieux lecteurs de Jackadit seront de la partie ?

Wednesday, October 04, 2006

Post cuisinum animal triste

Sans doute Moritz Leuenberger va décréter une journée de deuil national, pour souligner la tristesse profonde qui s'empare de toute la Confédération suite à cette triste nouvelle : Betty Bossi n'est plus, tandis que Ronald McDonald, lui, se porte comme un charme, ce qui est vous le conviendrez assez incroyable. La disparition de l'ami préférée des managères de plus de 50 ans et occasionellement des jeunes célibataires qui se disent que ce soir, avec cette fille qui vient pour la première fois à la maison, il faut assurer, et bien cette disparition disais-je avant d'être brutalement interrompu par moi-même, laisse un gouffre dans le landernau culinaire helvétique.

Pourtant Betty Bossi, malgré son âge canonique qui lui fait ressembler depuis à Mamie Nova, n'a pas toujours été là pour distiller des conseils avisés sur les lasagnes à la florentine, les tartes aux abricots et la création de la région de Padanie au Nord de l'Italie. Que nenni ! Avant, il fallait se débrouiller tout seul, avec les moyens du bord, sans tambour ni recette. Et l'homo helveticus n'était pas suffisamment armé pour pouvoir séduire la gueuse des pays avoisinants, aves leurs raclettes, papet et surtout les fameux copeaux-de-pommes-de-terre-grillés qu'un petit malin a finalement eu l'idée lumineuse d'appeler reuchtis. Les Helvètes quittaient même leur pas si plat pays pour pouvoir déguster in situ la sauce bolognèse ou Café de Paris. Mère Helvétie, constatant une grave crise démographique au sein du pays et consciente que ce désavantage culinaire pouvait mener la Suisse à sa perte, créa coup sur coup Betty Bossi, la Ligne du Coeur et l'Assurance Vieillesse et Survivant, les deux piliers qui permettent encore aujourd'hui à notre pays de voler sur les eaux troubles du droit chemin. Alors que BB nous a quitté, on commence à se faire des soucis pour la dernière nommée. Au pire on pourra toujours appeler la Ligne du Coeur.

Tuesday, September 26, 2006

On se les sort !

Il y a des signaux politiques forts qui aujourd'hui ne trompent pas. Et c'est avec plaisir que l'ensemble du monde de droite pourra constater que finalement, la musique des djeuns n'est pas uniquement à exprimer des appels à brûler des voitures sentiments de révolte, mais peut aussi véhiculer un message productiviste voire stakkanoviste. J'en veux pour preuve la nouvelle chanson (bon d'un côté je suis pas sûr qu'elle soit nouvelle, mais en tout cas, je l'ai vue pour la première vois hier; oui, ce genre de clip se voit plutôt que s'écoute; et d'un autre côté, je ne suis pas complètement sûr non plus que ce soit une chanson, mais enfin, on leur laissera le bénéfice du doute) de Tribal ... groupe visiblement engagé.

J'veux qu'tout le monde bouge ses fesses,

C'est vrai quoi, c'est pas normal de rester à glander au chômage au lieu d'essayer de bosser comme les honnêtes gens.

Qu'les femmes oublient leurs complexes,

Ben oui, même les femmes peuvent s'y mettre. Franchement, rester à la maison et élever les gosses, ça rime à quoi. Allez, hop, au boulot !

Façon sexe, oh ouais.

En plus, pour les filles, y'a la promotion canapé, ce qui vous avantagent vachement par rapport à nous, les hommes...

Oui maintenant faut qu'ça bouge,
Que tout le monde soit dans l'move,

Politiquement, le move, c'est une nouvelles couleur. Tribal ils ont pas voulu reprendre le rouge ou le rose, un peu trop connoté à leur goût.

Façon sexe, oh ouais.
(bis)


Ma mission faire bouger sans tabou,

Pour trouver un boulot de nos jours, il faut savoir être flexible. Par exemple si on habite Paris, il faut pas avoir peur d'aller jusqu'à Marseille pour trouver de l'embauche. En plus les Parigots et les Marseillais me semblent fait pour s'entendre.

Sans pression ni relâche jusqu'au bout,

Il ne faut pas boire de bière pendant le boulot, même sur un chantier, sinon, on se retrouve à la SUVA déjà à midi. Et surtout, faut se dévouer corps et âme pour son nouveau job, pendant toute la journée.

(vous partagez ma passion, cela vous donne des raisons)

Moi aussi, je veux vous redonner l'envie d'avoir envie...

D'innover l'maximum sur cette piste,

Même si tu bosses à Orly, il faut avoir de l'imagination.

Allons jusqu'au summum, oui j'insiste,

Bon là, j'ai pas fait latin au collège, alors j'ai un peu de peine à comprendre ce qu'il veut dire. Le rap commence à devenir franchement compliqué pour les incultes de mon espèce.

(effaçons toutes les tensions, ce soir, c'est dance hall à fond)

Si on met de la musique lors de la soirée d'entreprise, il faut se lâcher; tout manager vous le dira, c'est bon pour le corporate identity.

Quand j'prends le mic, j'm'enflamme,
J'vous sens bien hot mes dames,
(c'est ça que j'veux, j'veux mettre le feu)
J'sens la chaleur qui s'installe,

Consigne pour le bac : repérer dans le paragraphe précédent un champ lexical et indiquer quel rapport on peut y trouver avec les émeutes des banlieues de l'an dernier.

Certains talents se dévoilent,
(de mieux en mieux)
Oh non...

C'est le rôle des RH aujourd'hui de découvrir quels sont les points forts du personnel de l'entreprise....

(RAP)

Un petit intermède de rap permet à coup sûr de toucher le public-cible djeun.


Hey ho, c'est du son pour les go man,
Hey ho, ce soir c'est pour les sexy woman,

Désolé de vous contredire, mais il me semble que hey ho, c'est plutôt les 7 nains.... Justement ils rentraient du boulot, eux.

(danse sans complexe, oublie ton ex)

T'inquiète pas pour ton ancien boulot, t'en retrouveras un autre, si tu cherches bien.

Hey ho, du nouveau dans ta sono man,
Hey ho, mon blase à moi c'est Many one,

Tandis que mon Blase à moi, c'était Yves Montand dans la Folie des Grandeurs. Je me souviens bien.

Et puis on retrourne plusieurs fois au refrain.

Bon, comme le message du clip n'est pas très très folichon et motivant pour les djeuns qui écoutent cette chanson, les producteurs du groupe ont jugé préférable d'enrober la pilule amère par un clip dont les images n'ont que peu à voir avec le message profond et engagé du texte. Mais bon, la fin justifie les moyens. Si ça peut redresser la France....

Friday, September 22, 2006

Moi mon colon celle que j'préfère....

Cette semaine, trêve de gaudrioles et de saillies drôlatiques ! Lançons nous plutôt dans l’écriture d’un billet qui saura joindre l’utile à l’agréable. L’utile, c’est faire de la publicité pour un concert qui le mérite, et l’agréable, c’est de prendre enfin le temps de parler de personnages qu’on apprécie tout particulièrement.

Tous les deux sont moustachus, amoureux de la langue française. Si l’un a choisi de sortir quelque peu du droit chemin, l’autre a préféré dans un premier temps remettre les gens sur celui-ci. Quand le premier est mort, le second a pleuré, du moins cela est resté dans ma mémoire de gamin, car on ne voit pas souvent un adulte pleurer (mais comme disait Desproges, « j’ai pas honte de le dire, j’ai quarante ans passés, et bien le jour de mort de Brassens, j’ai pleuré comme un gosse ; tandis que le jour de la mort de Tino Rossi, j’ai repris deux fois des moules tiens »). Déjà à l’époque, Jo Crittin admirait le chanteur sétois avec qui il avouait une certaine ressemblance, et il gratouillait déjà suffisamment bien sa guitare pour reprendre quelques airs. Mais ce n’était pas assez pour pouvoir se produire en concert. Alors, entre deux plaidories, une réunion de sociétés philanthropiques et des matchs du FC Sion, il a travaillé, retravaillé et reretravaillé ses gammes pour finalement se lancer sur scène, et reprendre les chansons du grand Georges.

Après quelques galops d’essai prometteurs, il s’est entouré d’une fine équipe de musiciens, qui a su se réapproprier les airs, beaucoup plus difficiles qu’ils ne le paraissent de prime abord, de celui qui aurait voulu être enterré sur une plage de Sète. Et ils le font avec goût et brio. Cerise sur le gâteau, le programme habituellement choisi reprend des textes parfois moins connus de Brassens, qui sont bien souvent les meilleurs.

Aurons-nous droit à une Tempête dans un bénitier ? A un Orage ? aux Trompettes de la Renommée ? Moi mon colon celle que j'préfère, ça reste la Supplique...

Tout cela pour vous dire que si vous habitez dans la région de Fribourg et que vous appréciez la musique de Georges Brassens, rendez-vous le 13 et 14 octobre au KellerPoche de Fribourg, à 20h30.

Thursday, September 14, 2006

Mal-aimé, je suis le mal-aimé....

Berne, Réunion traditionelle du Conseil Fédéral, mercredi 13.09.06

C : C'est fraiment un skandale ! Che vais chentiment gez les Romands à Infrarouche pour expliquer comme il faut voter Nein, enfin, je veux dire oui, pour einmal, et regartez komme ils me traitent! Il y a Mix et Remix, les deux qui ont pas arrêté te se moker afec tes tessins !

P: Bah, Christophe, c'est que toi tu sais pas comment c'est qu'on doit faire ! Il faut montrer que tu sois le chef. Que si les dessins ils te plaisent pas, tu fais fermer la Télévision, parce que dans une démocratie, c'est le chef qui gouverne, tu vois comment ?

C : Ze klair, che essayé ! Ma Silvia, elle a téléfoné, téléfoné toute le jour pour dire il faut enlefer les Tessins.

Mo : Hein, quoi, enlever le Tessin ? Mais non, après je peux plus aller en vacances sur le lac de Lugano, et ça, ça serait une catastrophe.

P. : C'est bon Moritz, rendors toi. Le Christophe, il voulait dire dessin. Que tu t'inquiètes pas trop, Moritz, moi aussi, que j'y tiens au Tessin, avec ces festivaux de Locarno où je peux aller me montrasser avec les flashs qui crépitassent...

C : Pon pref, le Infrarouche, ils ont tout passé et maintenant les chournaux welsches, ils me tombent tous dessus sur la Silvia et moi !

Mi : Non mais alors ça moi je comprends pas, je comprends pas je comprends pas. Quand moi je vais à Infrarouge, Romaine me file les questions, elle me demande avec qui je veux débattre, elle me donne du Mme la Conseillère fédérale ceci, Mme la Conseillère fédérale cela...

HR : C'est les Romands, ils zaiment pas les suisses-allemands. Moi on se moque de moi parce que je viens d'Appenzell, et on me comprend pas du tout. Pourtant, je fais tout, je débloque même des crédits - ça fait mal, je peux vous dire - pour qu'on m'aime.

P : C'est bon De Funès, c'est bon. Qu'est-ce que c'est que ton problème, finalement ? C'est que t'es plus aimé chez les bourbines que chez les Romands. Que t'as qu'à prendre le bon exemple sur moi : tu sors deux trois vérités que y'a personne qui veut entendre, du genre "faudra bosser pour assurer l'AVS" et c'est bon, ta cote de popularité baromètre Illustré-Hebdo-Edelweiss se nivelle tip-top nickel. 20% des deux côtés.

Mi : Ou bien tu fais comme moi je fais, tu racontes des tas de trucs qu'on aura pas discuté lors de notre petite réunion du mercredi, mais qui font plaisir à tout le monde. Genre : "Etats-Unis, méchants, méchants, bouh ! Patrons, exploiteurs, vilains !" Et là moi je dis que ta cote de popularité explose.

C : Bah, za me paraît gand même un peu tifficile te tire des choses pareilles.

P : Ouais que t'as raison, Christophe, des choses pareilles !

Thursday, September 07, 2006

La diaspora (1ère partie)

Après moult réflexions sur le thème du prochain billet, je me suis dit qu'il valait la peine de jeter une lumière crue sur une diaspora qui n'a jusqu'à aujourd'hui pas reçu toute l'attention qu'elle mérite, à savoir la diaspora valaisanne (prononcer Djaspora). J'espère qu'aucun lecteur ne verra là une basse manoeuvre mercantile visant à contenter une grande parte de mon lectorat qui s'est récemment connectée à Jackadit suite à un article précédent.

La diaspora du Vieux pays est l'une des plus importante diaspora à l'intérieur même du pays dont elle fait partie. D'ailleurs, on trouve extrêmement peu de membres de cette communauté en dehors des frontières helvètiques, sinon ça serait beaucoup trop dur de rentrer en Valais le week-end. Contrairement à d'autres diaspora dont on dit qu'ils ont des attributs physiques similaires, difficile de reconnaître un Valaisan d'un autre citoyen helvétique (à part des Appenzellois parce qu'ils ont une boucle d'oreille et qu'ils sont petits). Mais, miracle, dès qu'il se met à parler, le doute n'est plus permis.

Observons donc ces deux cadres bancaires qui se rencontrent, dans la sollenité de leur costume trois pièces, pour un repas d'affaires, sans savoir auparavant avec certitude que son interlocuteur provient du même canton (l'un s'appelait Evéquoz, l'autre Fournier, y'avait donc d'emblée un doute): après deux phrases, le premier demande : dis-donc, tu s'rais pas valaisan ou bien ? L'autre répond du tac au tac : Toi aussi ? des choses pareilles ! Droit derrière, ils font schmoliz, commandent une bouteille de blanc à la place de la San Pellegrino - Marc Rosset, si tu nous lis, on pense à toi - et se mettent à parler de leur beau pays à la place du contrat qu'ils auraient dû signer, mais y'a des choses plus importantes dans la vie que les contrats, à moins qu'il s'agisse d'un contrat de mariage portant sur la somme modique de 45 millions de Livres sterling, quel con ce McCartney. Enfin bref.

Des études scientifiques rigoureuses ont réussi à prouver sans l'ombre d'un doute que par la suite, en moins de 30 secondes, les deux personnes auront trouvé une connaissance commune, que ce soit un ancien camarade de classe, un membre de la parenté ou encore un collègue de fanfare.

Les exilés valaisans se morfondent bien souvent dans leur terre d'accueil. Pour chasser ce spleen existentiel, ils consultent au moins une fois par jour la Bible, soit sur internet, soit en l'achetant directement au kiosque. Cet exercice permet au Valaisan de survivre pendant les cinq premières jours de la semaine, donc de tenir jusqu'au vendredi, jour béni qui pour la majorité de la diaspora, signifie le retour en Valais. Ce retour obsède l'exilé qui pendant toute la journée est comme un lion en cage, qui n'attend qu'on ouvre la porte pour aller bouffer le petit gamin qui le jour avant n'a pas cessé de lui jeter des cacahuètes dessus. Saleté de gamin. Donc au niveau productivité, c'est pas top. A 16h30, il est dans les startings-blocks, prêt à rentrer, qu'il travaille à Genève, Berne ou Romanshorn. Tel le saumon, il doit remonter vers ses origines. D'ailleurs, avec un peu de bol, il y rencontrera la femme de sa vie ce week-end au Mira (c'est en tout cas une des opinions largement répandues chez les specimens mâles). Dans le train, on reconnaît facilement le specimen, attablé par groupe de quatre dans un wagon avec une bouteille de Johannis' de meilleur tonneau, et faisant la revue des activités festives du week-end. En voiture, ils sont sur la piste de gauche pour être le plus vite possible dans le Vieux pays, et laissent systématiquement échapper un "aaaahhhh" de soulagement lorsqu'ils passent entre les deux tunnels de St-Maurice. Les autorités fédérales avaient d'ailleurs, par un stratagème fallacieux, tenté de mettre fin à ce flot incessant, en bouchant un des tunnels qui permettaient le passage. En vain.

Friday, September 01, 2006

Che veux les mêmes !

Une question me tarabuste ces derniers jours. Je sais, vous vous imaginez des tas de trucs hyper-importants, genre des interrogations pédagogico-didactiques, ou des questions existentielles : d’où venons-nous, pourquoi sommes-nous sur cette foutue planète, c’est à qui de faire atout déjà ? Que nenni ! il s’agit d’une question beaucoup plus prosaïque : pourquoi notre bambin, fort charmant au demeurant avec son entourage sauf quand il a faim, se réveille et lorsqu'il est de mauvais poil, se transforme en Jo la Terreur de la place de jeu, dès qu’il voit sa contemporaine de 20 mois débouler sur ses terres ? Pourquoi, tandis qu’il joue sans aucun problème avec les autres garnements de son âge, il s’évertue, jour après jour, à essayer de s’emparer de la tignasse blonde de cette petite ?

Doit-on voir dans ce comportement l’affirmation machiste de sa virilité, lui qui s’est sans doute déjà rendu compte que s’il veut tirer les cheveux des demoiselles, autant le faire tout de suite et ainsi prendre de l’avance sur les futures difficultés qui attendent les difficultés que devra affronter tout être masculin normalement constitué dans sa relation avec le beau sexe ?
Est-ce pour protester contre la condition difficile des bébés, condition qui avait déjà été dénoncée de manière véhémente et avec brio par un chanteur du nom de Jordi au milieu des années 90 avant de se recycler dans la fabrication de montres ethno ?
A moins qu’il ne s’agisse tout simplement d’une petite jalousie capillaire, notre enfant acceptant mal de voir sa camarade de jeu arborer fièrement une crinière bien fournie tandis qu’il doit se contenter de quelques cheveux blonds placés ça et là avec parcimonie, pour le plus grand bonheur des parents qui au moins économisent sur le coiffeur…

La question reste ouverte. Faudra quand même un jour qu'il m'explique...

Saturday, August 26, 2006

Ceci est un message à caractère informatif

C'est ce qu'on appelle un véritable sabordage. Au moment-même où le pic absolu des lecteurs a été atteint au début du mois d'août, grâce à un soutien visiblement important de valaisans exilés, c'est le silence radio sur Jack a dit... Un pauvre billet par semaine, qui engendrent certes quelques commentaire, mais combien de lecteurs quotidiennement attristés, qui se rendent sur le site dans l'espoir de trouver quelques mots réconfortant, force jeux de mots et avec un peu de chance, une bonne chute ? Combien de journées qui commencent par une déception, par un espoir brisé, par un "Nom de Dieu ça fait ch.... y'a de nouveau rien sur Jack a dit" ? Hein, combien ? Deux peut-être, et c'est déjà pas mal... Soyons francs, je n'ai jusqu'à maintenant reçu aucun courrier de lecteur réclamant instamment mon retour, voire demandant gentiment de mes nouvelles. Mais bon, je suis pas chiche, je vous en donne quand même : le silence radio s'explique par le fait que j'ai changé de job, et je m'amuse aujourd'hui à essayer, je dis bien essayer, d'inculquer des notions d'histoire et français à des djeunes. Du coup, j'ai eu quelques jours du congé entre les deux activités, et je dois dire que c'est parti sur les chapeaux de roues ! Mais bon, peu de temps pour le moment à consacrer au site. Par contre, je suis sûr que cela sera une source d'inspiration pour quelques billets. Patience donc, dans une dizaine de jours, j'espère trouver un rythme de croisière qui me permettra de vous pondre quelques lignes !

Thursday, August 17, 2006

Vu à la Radio

Nous partîmes à quatre, mardi de cette semaine
Et nous fûmes huit mille débarquant aux arènes...

Ce qui nous avait rapidement fait comprendre que nous n'étions pas les seuls à être au courant que les Magic Numbers se produisaient à Avenches. A moins qu'ils soient venu pour voir un groupe paraît-il assez connu répondant au nom de Radiohead qui jouait aussi ce soir-là, sans pour autant qu'il y ait eu d'inondation ou autre catastrophe naturelle à Avenches (c'est déjà assez pénible d'être situé dans la Broye vaudoise, me direz-vous).



Donc, en l'honneur de ce groupe qui a enthousiasmé la foule, je vous propose une petite traduction-interprétation d'un des nombreux titres qu'ils ont joué pendant ces deux heures de phénoménal spectacle de sons et lumières. C'est intitulé My Iron Lung, mon poumon en fer, déjà tout un programme.

Faith, you're driving me away
You do it everyday

Tom Yorke a une copine qui s'appelle Faith, mais c'est pas très courant comme prénom, vous accepterez. Tous les jours, elle l'emmène vachement loin, très loin même.

You don't mean it
But it hurts like hell

Elle fait pas exprès. Chaque fois elle se trompe de route, alors il faut revenir en arrière. A moins que la voiture tombe en panne, ce qui est assez fréquent lors de concerts de Radiohead, allez savoir pourquoi (spéciale dédicace aux quelques personnes qui comprendront cette allusion).

My brain says I'm recieving pain
A lack of oxygen
From my life support
My iron lung

Tom Yorke a eu une opération quand il était petit. On lui a greffé un poumon, un peu comme celui de Steve Austin, en métal. C'est qui est assez lourd à porter. Alors forcément, son cerveau se plaint lui de ne pas être bionique aussi. D'autant plus qu'une super-respiration, c'est pas génial comme super-pouvoir, sauf si on fume de kékés.

We're too young to fall asleep

Les parents de Tom Yorke lui interdisaient de dormir la nuit. Aujourd'hui ça se voit encore, il est toujours fatigué, avec un oeil fermé. Comme quoi il faut faire rudement attention avec l'éducation des gamins, ça laisse des séquelles.

Too cynical to speak
We are losing it
Can't you tell?

Ah c'est ça qu'il disait pendant le concert ? Faut dire qu'il y avait pas mal de bruit, de guitares à fond la disto...

We scratch our eternal itch
A twentieth century bitch
And we are grateful for
Our iron lung

Au 20ème siècle on arrête pas de se gratter, la preuve, y'avait même une pub qui disait qu'on pouvait toujours aller se gratter. Tom lui, avec son super-poumon en titane renforcé, il s'en gratte les...

The head shrinkers
They want everything
My uncle Bill
My Belisha beacon
The head shrinkers
They want everything
My uncle Bill
My Belisha beacon

A force de se gratter, on a mal à la tête, alors on va voir un psy, ou on donne des concerts devant un tas de monde en guise d'exutoire, ce qui est d'ailleurs nettement plus rentable. D'autant plus que les psys veulent lui piquer des lampadaires.

Suck, suck your teenage thumb
Toilet trained and dumb
When the power runs out
We'll just hum

Comme y'a souvent des coupures de courant en Angleterre, on se retrouve dans le noir, et hop, le reflexe classique, on suce son pouce. Ou bien on peut faire Pom pom pom pom, mais ça, y'a déjà Diams et Robbie qui le font. C'est pas si original que cela finalement, Radiohead.

This, this is our new song
Just like the last one
A total waste of time
My iron lung

Là Tom en profite pour se faire un petit peu de pub, en expliquant qu'il a sorti une nouvelle chanson, mais qu'il s'est pas trop cassé le cul. Bon, d'un autre côté, cette chanson date un peu, vu que The Bends est sorti y'a ouf, pas mal de temps, perdu en plus. Ca nous rajeunit pas. Sauf qu'avec un poumon bionique, on vit plus longtemps.

The head shrinkers
They want everything
My uncle Bill
My Belisha beacon
The head shrinkers
They want everything
My uncle Bill
My Belisha beacon

C'est le refrain, même si j'en suis pas totalement sûr. Enfin, il l'a déjà dit en tout cas. Alors comme j'en ai déjà parlé plus haut, je vous mets une photo de grande qualité du concert, comme ça, parce que je suis sympa.


On reconnaît bien Tom Yorke, c'est celui qui ferme un oeil.

And if you're frightened
You can be frightened
You can be, it's OK
And if you're frightened
You can be frightened
You can be, it's OK

Alors ce passage je crois que c'est pour s'excuser de l'énorme effet Larsen qui a eu lieu au début de la chanson. Pourtant y'a pas à dire, c'est beau un effet Larsen quand s'est bien fait...

The head shrinkers
They want everything
My uncle Bill
My Belisha beacon

Je pense effectivement que c'est le refrain.

Tuesday, August 08, 2006

Cherchez l'erreur

En faisant un bref examen de la provenance de mes lecteurs (je vous rassure, c'était vite fait), je n'ai pas pu m'empêcher, parce que je suis très indulgent avec moi-même, de sourire en voyant ceci :



J'imagine que des sédunois ou sierrois diront "Ben quoi, y'a pas d'erreur" !

Monday, August 07, 2006

Stones, le monde est Stones

L'événement du week-end, vous l'aurez compris, mes chers lecteurs, c'est l'archi-méga-giga-concert géant du groupe dont le leader danse encore plus mal que moi, mais lui, tout le monde trouve ça super, et n'allez pas voir une pointe de jalousie là-dessous. N'empêche qu'on m’ôtera pas de l'idée que pour des pierres qui roulent, ils amassent pas mal de fric. J’espère que le pauvre péquin prompt à s’élever contre les salaires des patrons et qui s’est rendu ce week-end à Dübendorf, charmant aérodrome militaire de Suisse-alémanique, saura s’en rappeler lorsqu’il s’élancera dans une diatribe enflammée contre Lukas Mühlemann et consorts.

Au prix du billet, on pourrait se dire que c’est parce qu’il n’y a pas beaucoup de monde : que nenni, allez, on rajoute encore 10'000 places pour faire 10'000 bienheureux qui auront la joie de voir Mick Jagger faisant 0,1 nanomètre de haut. Bon, notez qu’on voyait quand même ses lèvres. « Mais l’écran géant était vraiment bien », me dira sans doute un hagiographe de Keith Richards. Certes, certes… Et ça te serait pas venu à l’idée qu’au prix où tu as payé ton billet sur eBay, tu aurais pu acheter un beamer et tu aurais vu le concert la même chose ! Mais c’est sûr que ça l’aurait moins pété lorsque tu en aurais parlé à la pause avec tes collègues…En plus, tu ne pourras même pas émettre la moindre critique sur le concert, tant les journaux se sont fendus de louanges dithyrambiques - et de mauvais jeux de mots avec Satisfaction - sur l’événement du siècle qui a lieu tout les trois ans : et comme il est super le Mick qui saute comme un cabri, et comme il est fort le Keith, avec ces riffs. Qu’est-ce qu’ils vont trouver quand Jagger sera en chaise roulante et Richards aura le Parkinson (note y’avait du monde aux derniers concerts de Jean-Paul II).

Cher lectorat, je tiens d’ores et déjà à m’excuser platement pour la piètre qualité de la chute qui va suivre. Mais j’ai beau me tripatouiller les méninges, je ne sais pas comment finir ce billet. En plus franchement, il fait vraiment pas beau aujourd'hui.

Moi je vous dis, le concert des Stones, c’est de l’arnaque. On se fait rouler.

Thursday, August 03, 2006

Crève Harry, crève !

Que ce soit clair d’entrée, cela simplifiera les débats qui sinon risquent d’être aussi brumeux qu’un paysage broyard : je n’ai lu aucun, mais alors aucun des divers tomes d’Harry Potter. Je n’ai encore moins vu les divers épisodes cinématographiques de la série homonyme (tiens c’est marrant, pourquoi dit-on « tomes » pour des bouquins et « épisodes » pour des films ? C’est une bonne question, qui pourrait d’ailleurs faire l’objet d’un prochain billet, à moins que Raph l’ait déjà fait, je suis pas sûr. A moins que pour nous parler des tomes, il faudrait une femme, une égérie même – ça faisait quelques ligne que j'essayais de la placer, celle-là!). Donc, au niveau Harry Potter littéraire ou cinématographique, j’y connais presque aussi peu que Micheline Calmy-Rey en matière de collégialité, c’est dire. C’est tout juste si je sais – ben oui, mais aussi je lis le Matin en cachette – que la sortie de chaque nouvel opus - terme très utile car pouvant s’utiliser de manière indifférente en parlant du livre ou du film - déchaîne les passions, créant des files d’attente pleines de jeunes boutonneux devant les librairies ou les salles obscures. C’est ce qu’on appelle dans le jargon de la littérature (comme dirait Pierre-Alain Dupuis) un phénomène d’édition que d’aucuns n’hésitent pas à comparer à la Bible, même si franchement le Coran fait un bon score lui aussi, tandis que le dernier Raël a de la peine à décoller au niveau des ventes.

Bref, ce matin, voilà-t-y pas qu’un œil rapidement jeté dans le train sur les jumeaux gratuits de la presse romande me signale qu’un de mes écrivains préférés, John Irving, et une autre pointure de l’écriture américaine, Stephen King, ont fait savoir à la moman d’Harry Potter (je sais plus son nom mais je vais aller voir sur Google : J.K. Rowling, c’est bête, je le savais… C’est pas comme ça que je vais gagner à Questions pour un Champion) qu’ils espéraient que celle-ci ne ferait pas mourir son héros à la fin du 7ème et dernier tome de la série harrypotienne. Car tout le petit monde de l’harrypotiologie est en ébullition, depuis que J.H. Bowling a annoncé pour faire monter la sauce que deux personnages allaient mourir dans l'ultime ouvrage. Et comme elle a claironné ça sur tous les toits et sur l'air des lampions, si elle fait mourir le valet de chambre que personne ne connaît ou le sbire du méchant vilain, elle aura l’air malin, la G.Z. Wyoming. Plus personne ne la prendra au sérieux et elle sera condamnée à écrire un blog que personne ne lira. C’est moche.

Donc, il faut que Harry, même si c’est un ami qui vous veut du bien, meurt à la fin de ce 7ème bouquin. Et si possible une mort bien dégueulasse, sur plusieurs pages, avec du sang, des entrailles qui giclent et tutti quanti. Un truc bien gore qui fasse peur aux enfants. Car sinon, ces cons vont encore croire que tous les livres finissent bien, que toutes les histoires sont comme celles qu’on raconte à Hollywood. Après on croit n’importe quoi : regardez W. Bush qui croit toujours que la situation va s’améliorer en Irak… En faisant mourir son héros à la fin de la saga, Z.J. Tensing instillerait le doute dans l’esprit des lecteurs, doute qui rendrait magique la lecture de tous les autres ouvrages qu’ils entameront par la suite. Ce que Le Professionnel a fait pour le cinéma français, Harry Potter doit le faire pour la littérature du 3ème millénaire.

Crève, Harry, crève.

Saturday, July 29, 2006

01.08.06 (comment ça une date, c'est pas un titre ?)

Cher lecteur, je ne sais pas si tu es au courant, mais c’est bientôt le premiéroute. Tout le monde se prépare à sortir ses drapeaux rouge à croix blanche, sauf ceux qui ne les ont pas rentrés depuis la séance de tirs au buts, enfin, si on peut appeler ça comme ça, de Suisse-Ukraine. Je signale à l’attention des lecteurs étrangers qui se seraient égarés sur ce site et auxquels, dans un esprit de partage et de fraternité, je souhaite ici la bienvenue, que le premiéroute est la fête nationale suisse, dont la date varie d’année en année, mais qui a lieu normalement entre les 31 juillet et 2 août (non-compris). Ce créneau avait été choisi à l’époque, après moult tergiversations car on ne savait plus tout à fait quel jour les 3 Suisses avaient fait leur serment, pour ne pas interférer avec la Coupe du Monde ni avec le Tour de France cycliste, et puis aussi parce que personne ne fêtait son indépendance le 1er août, sauf que maintenant y’a le Bénin aussi, ce qui jette un froid, vous conviendrez que les Suisses feraient moins les malins s’ils savaient qu’ils faisaient leur fête nationale en même temps que le Bénin, déjà que les anglais nous ont piqué notre hymne, c’est vrai quoi à la fin y’en a marre.

Le premiéroute on fête l’indépendance de la Suisse, ce petit pays dont les bras noueux ont permis de résister encore et toujours à la grande méchante UE. On célèbre le seul drapeau au monde qui soit carré, ce qui est tout de même assez classe, mais qui a cependant le défaut de se confondre avec celui du Danemark, ce qui la fout mal dans les pays musulmans, mais pas suffisamment tout de même pour que Nelly Wenger puisse mettre les baisses de vente du chocolat Cailler sur ce compte-là. Le premiéroute, les Suisses se remémorent les moments exceptionnels qui ont fait leur histoire: La victoire de la Suisse à l’Eurovision (eh, c'est malheureusement nous qui avons lancé la carrière internationale de Céline Dion), le triomphe au championnat du monde de Tchoukball, et la première ascension du Mont-Blanc avec uniquement du Ragusa comme nourriture. Ils appellent leurs figures mythiques à la rescousse : Guillaume Tell, Arnold de Winkelried, le douanier Rousseau, Laurianne Gilliéron, le tout en écoutant les plus beaux titres d’Alain Morisod. On fait moult grillades et on boit force bière, on fait exploser pétards et fusées pour le plus grand plaisir de Manor, ou, si tu as plus de trente ans, de la Placette, qui vend ces affreux objets susmentionnés à ces gamins depuis un mois, sans penser que ceux-ci n’attendent pas le moment propice pour faire exploser leurs engins oreillophobes. Bref, le premiéroute, jour de congé sauf si ça tombe un samedi ou dimanche mais là c’est vraiment pas de bol, ça fait plaisir à tout le monde !



Enfin voilà un bien grand texte pour vous souhaiter, que vous soyez un fétichiste des discours de fête nationale, un citoyen qui adore voir ces impôts partir en feu d’artifice, ou simplement un joyeux drille qui adore faire des grillades, bière dans une main et saucisse dans l’autre, un bon et heureux premiéroute !

Thursday, July 27, 2006

Les brèves de la semaine 5

Le festival de Bayreuth s'ouvre cette semaine; la Chevauchée des Walkyries y sera interprêtée. Ils n'ont eu droit qu'aux hélicoptères, au festival de Beyrouth .


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Un groupe du New Jersey, pour ma part totalement inconnu au bataillon, et répondant au doux nom de Binge (Binge drinking : boire pour se prendre une cuite) a eu la bonne idée de faire une chanson à la gloire de notre Roger Federer national à nous. Vous pouvez l'écouter ici. Attention, je vous préviens, c'est de la balle....

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"Pas besoin d'être Jeremie, pour deviner le sort qui m'est promis, dès qu'ils trouvent une corde à la goût, ils me la passeront au coup". Saddam Hussein semble connaître son Brassens sur le bout de doigts. Il assure même, selon nos journaux, préférer la fusillade que la corde. Mon Dieu, même lui a entendu le gag avec Streller, Barnetta et Cabanas ?


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SuperRuth à la rescousse de l'Université de Genève. Espérons que les primes taxes d'universités ne vont pas augmenter chaque année de 10%, sous prétexte que l'Uni aussi, LAMAL à ses finances...


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Jacques Chirac reste un maître incontesté de la langue de bois. Dans Le Monde, lorsqu'on lui demande s'il est sur la même longueur d'onde que les USA sur la crise au Proche-Orient, il répond : De ce point de vue, nous avons eu une approche commune. Peut-être que nous n'avions pas exactement les mêmes arrière-pensées. Je n'en sais rien. Mais nous avons eu la même action. Cela ne veut pas dire que nous avons toujours la même position. En gros, on est toujours d'accord, mais ça dépend des fois et aussi des sujets.... T'as raison mon Jacquot, prend pas trop de risques, on sait jamais, si d'un coup tu veux te représenter en mai 2007....





Monday, July 24, 2006

Championnat de monde de gambettes

La nouvelle de la semaine, tu l'auras deviné, c'est la situation au Liban la splendide magnifique et incroyable 3ème place de Miss Suisse romande, mais seulement pour toute la Suisse, au concours de Miss Univers, un concours du type Miss Monde mais où en plus les non-terriens peuvent participer, même si jusqu'à maintenant ni E.T. ni Alf n'ont fait de très bon résultats. Lolita Morena en pleure encore. Je savais que notre Laurianne nationale participait à ce concours d'anorexiques en maillot bain, mais ne pensais pas que son joli minois suffirait à convaincre les jurés, souvent peu portés à voter pour un pays déjà difficile à localiser sur une carte. Déjà j'étais surpris ce matin de recevoir un courriel d'amis américains qui me demandaient qui était cette Laurianne Gilliéron dont ils n'arrivaient pas - eux non plus - à prononcer le nom. Alors Laurianne, je veux te dire ici sollenellement merci pour avoir montré aux Ricains que nous ne sommes pas que bons à produire des montres, des coucous et des boîtes de chocolat - quoiqu'ils avaient également été très impressionnés par la bouteille de Williamine avec la poire dedans, comment ils font pour faire ça. Maintenant ils feront peut-être plus facilement la différence entre les Suisses et les Suédois. Donc, merci Laurianne, ça valait bien la première page du Matin et l'interview par le spécialiste de la politique américaine de la TSR, Sébastien Faure, à qui cela a dû changer de Bagdad. Est-ce Xavier Colin a fait un commentaire au 19:30 ?
Cette élection posait cependant une autre question, bien plus profonde et existentielle que les quelques balbutiements admiratifs exprimés auparavant: étant donné que chaque concurrente devait défiler sous les crépitements des flashs et les regards lubriques des spectateurs en costume traditionnel (les concurrentes, pas les spectateurs), je me demandais et je suis sûr que toi aussi, cher lecteur, tu te le demandes maintenant, comment Laurianne Gilliéron était déguisée habillée, car, n'étant pas abonné à la source quotidienne de pipole, je n'avais pas vu de photos de ce défilé. Serait-elle en habits traditionnels appenzellois, avec une petite boucle d'oreille à l'oreille droite comme les vrais hommes du pays ? S'amuserait-elle à faire le lancer du drapeau ? Risqué, si ça retombe dans le public elle se ferait coller un procès à un endroit qu'elle doit avoir fort joli d'ailleurs. Apparaîtrait-elle vêtue d'un bredzon d'armailli fribourgeois avec un cor des Alpes sur l'épaule ? Bref, le choix ne manquait pas... Ma curiosité étant piquée au vif, j'ai fait un petit tour rapide - parfaitement Monsieur, rapide ! Non mais dites-donc, je n'accepte pas ces insinuations ! - sur le site de Miss Universe, pour voir la photo de L. G. en costume traditionnel. Enfer et damnation, je n'aurai pas de réponse, puisqu'on tombe sur le costume de Miss Chine. Dommage, le mystère reste entier. Un peu comme les insultes de Materrazzi, mais bon, finalement, on s'en tape, non ?

Friday, July 21, 2006

Chèrie, j'ai un workshop ce week-end...

Merci, 20 Minutes, pour ce grand moment d'information , dans la tradition des grands reporters ! Je suis presque désolé de devancer Monsieur Lavomisse sur ce coup-là, mais c'était trop tentant...

Une société alémanique propose des «porno-workshops». Une expérience qui tente les femmes romandes.

«Nos seules clientes sont Romandes. Ce sont les plus coquines de Suisse, d’ailleurs», rigole Ivo Ganz, producteur de films érotiques et organisateur des workshops. Ces dames sont venues de Morges et de Fribourg (L'évêché de Fribourg, Genève et Lausanne a lancé une enquête) . Mais la plupart des participants sont des hommes. En clair (sur Canal+) les «porno-workshops», ce sont des voyages organisés de 4 jours sur l’île de Majorque (Espagne, au cas où vous seriez vraiment nuls en géographie) par une société alémanique. Le principe est simple. Aussi simple que le scénar' d'un film du genre. Les visiteurs assistent à l’enregistrement d’un film porno. Pendant que les acteurs s’adonnent à leurs exercices quotidiens, Woaw, le 20 Min sait manier la rhétorique en faisant des euphémismes, ce sont les voyageurs qui les filment. «Les gens apprennent tous les dessous d’un film érotique», ajoute Ivo Ganz. Les intervenants s’occupent du story-board et du montage. «Nous organisons beaucoup de parties et de shootings pas de brainstorming ? Est-ce encore un workshop ? pour que les gens comprennent bien.»
Nom de Dieu, alors attend Roger, je comprends plus là... Le machin-là, il va dans quel orifice ?!? Attends, je vais jeter un oeil au scénario. Ouais, j'te jure, c'st écrit de Dieu, c'est par là qu'il faut y aller. Meeeuhh j'te dis que ça va jamais passer... Ah tiens si, ça passe...

Tout cela se passe en groupe de 15 personnes dans une grande villa Ah, magnifique, le milieu du luxe et des paillettes.... Chaque jour, quelques-uns partent en bateau pour des scènes en mer C'est bien connu, "elles préfèrent l'amour en mer". Mais il faut quand-même laisser faire les professionnels! et non les mateurs. La règle est que les participants aux workshops ne se transforment pas en acteurs. Mais alors, c'est pas un vrai workshop! Normalement, dans un workshop, tout le monde doit pouvoir s'investir à fond. Et, à la fin du séjour, chacun repart avec son petit porno tout chaud sous le bras. «Les gens peuvent en faire ce qu’ils veulent.» L'offrir à sa grand-maman par exemple : tu vois Mamie, je t'avais toujours dit qu'un jour, je ferai mon trou dans le monde du spectacle ! Coût du voyage: 690 euros (1100 fr.) par personne. Reste maintenant plus qu'à savoir si 20Min.ch touche des royalties pour ce magnifique reportage!

Wednesday, July 19, 2006

Le Vieux Pays qui est le mien...

Toujours soucieux d’éduquer son lectorat, Jack a dit a décidé de s’intéresser à un groupe sociologique auquel même Pierre Bourdieu - que moins non plus je n’ai pas lu, mais ça fait super bien dans une phrase d’introduction et en plus, suivant comment, ça va amener un étudiant qui prépare un exposé sur ce site et doper mon audience – n’a pas osé s’attaquer, à savoir les Valaisans.

Les Valaisans sont des habitants de la Suisse, mais qui sont double nationaux parce qu’ils ont aussi la nationalité valaisanne, qu’ils revendiquent haut et fort dès qu’ils s’exilent hors des frontières de leur canton en arborant un autocollant à côté de leur plaque minéralogique. Ils vivent dans un canton qui a des tas de vallées qui rejoignent une grande, d’où le « s » au mot Valais, qui a été choisi à l’époque où l’orthographe était à peu près aussi mauvais que maintenant, mais comme y’avait pas de correcteur Word d’orthographe, ce qui s’appelait Vallées a fini par Valais. Au sommet de ces vallées, les valaisans ont installés de gros murs de bétons, mais pas pour mettre des gens dedans comme à Thyon 2000 ou à Megève, mais pour retenir l’eau, afin qu’elle serve quand même à quelque chose dans ce canton.

En Valais, on parle le Haut-Valaisan dans la partie germanophone du canton, et le Bas-valaisan, idiôme qui se rapproche plus ou moins du français, dans le reste du canton. La langue vernaculaire du Vieux Pays n’a guère évolué malgré les contacts avec les autres cantons ; elle reste encore et toujours d’une économie redoutable, signe que le valaisan ne s’est jamais trop attardé dans l’art communicatif, préférant passer son temps à travailler et à soutenir l’économie locale en éclusant des godets au bistrot du coin, voire à jouer dans la fanfare quelques morceaux en attendant d’aller écluser quelques godets à l’apéro, sans doute au bistrot du coin. Comme disait la pub, c’est ceux qui parlent le moins qui en boivent le plus. D’où, disais-je donc avant d'envoler dans des volutes oratoires dont j’ai le secret, le valaisan parle peu, mais bien : la preuve par le dialogue suivant :

L’un : « Salü ! Comment ? »
L’autre : « Bien… et toi ? »
L’un : « Moi aussi »
L’autre : « Bonne hein »
L’un : « Ouais, bonne »

Tout est clair, concis et la discussion est terminée ; on peut recommander un ballon de blanc. Le lecteur attentif remarquera l’utilité du mot comment qui permet de poser toute sorte de question que l’interlocuteur valaisan se fera un plaisir de répondre. Tout dépend du contexte. Par exemple, quand Couchepin arrive à la séance du Conseil et demande, « Seppi, et pis c’t’ AOC, comment ? », Deiss comprend immédiatement que cela signifie : « Cher Joseph, pourrais-tu gentillement m’expliquer où en est actuellement la procédure concernant la logique et juste obtention d’une AOC pour la le raclette ? ». Moi je dis, le Valaisan, c’est quand même pratique.

Voilà pour cette première leçon de sociologie appliquée. La suite aux prochains épisodes, qui traiteront pêle-mêle des thèmes suivants :
- Le Valaisan est-il soluble dans l'eau minérale ?
- Pourquoi la Croix Bleue ne s'est jamais implantée au-delà de Bex
- Le Valais fera-t-il sécession s'il n'obtient pas son AOC raclette ?
- FC Sion, Champion !

En attendant, bande de petits impatients, allez jeter un œil sur ce superbe travail de Hatman. Le son est un must...

Tuesday, July 11, 2006

Attention à la dépression

Maintenant que le WM est terminé, nous pouvons reprendre une existence normale ; fini les coups de klaxons, de blancs et de sifflet ! Finies les discussions de café du commerce sur la cartonnite de l’arbitre russe ou sur le pourquoi du comment de l’ultime changement de Köbi… Finie, et c'est tant mieux, la pub Mazda Zoom-Zoom avec Alex Frei, sans doute une des plus mauvaises pubs avec des sportifs (bon, d’accord, à égalité avec le Granador de Bucher et les lave-linge de Martina).

Par contre, un problème se profile à l'horizon bleu de la mer des vacances même si je dois rester au bureau, c'est dur. Mais qu’est-ce qu’on va pouvoir bien faire pour meubler l’été ? Comment éviter de sombrer dans la nostalgie de l'ambiance WM, même si les matchs étaient pas si terrible que ça et que la Suisse s'est rétamée à la séance de passes au gardien tirs au but. Voici donc un set de propositions pour ne pas souffrir de dépressions post-Coupe du Monde :

10. Bannir les TOC du WM ; éviter de demander, le matin dans le train, à son compagnon de voyage : "tu as regardé le match hier soir ?". Si cette habitude persiste, appliquer d'urgence un patch.
9. Bloguer encore et toujours, malgré le fait que les gens soient en vacances, et qu’il y ait encore moins de monde que d’habitude qui nous lise….
8. Reprendre le fil de TopModels : pour cela, demander à sa grand-mère qui, elle, n'a pas décroché pendant le WM, si Ridge a enfin épousé sa fille Brigdet, dont il a été révélé que finalement, ce n'était pas sa fille, et que la relation était donc légitime.
7. Faire un petit jeu marrant : essayer de ne pas prononcer durant les pauses et pendant une semaine les mots suivants : Coup de boule, simulation, arbitres... Attention, c'est pas facile !
6. Se rendre en Irak pour aller chercher ces armes de destruction massive. Elles doivent bien être quelque part, nom de Dieu!
5. Se porter candidat de la gauche aux prochaines présidentielles. Après tout, ils ne sont plus à un candidat près...
4. Faire un arc de triomphe avec des alumettes; une fois terminé, éviter soigneusement d'écrire Zizou on t'aime dessus.
3. Se remettre à suivre les actualités : chouette, un feu d'artifice en Corée du Nord ! Tiens, Esther Mamarbachi a esquissé un sourire ce soir au JT !
2. Comme les Bleus n'ont pas gagné, il est possible de regarder les chaînes françaises pour passer le temps, sans risque de tomber sur un joueur de l'équipe de France pour commenter l'actualité, pousser la chansonette ou pour jouer à Question pour un Champion spécial célébrités.
1. Si Ridge peut effectivement se marier avec Bridget, faire un grand panneau avec la photo de Ridge et Bridget, et faire trois fois le tour du quartier en le brandissant tout en klaxonnant - attention au volant - aux alentours de 23h00.

Voilà, comme ça, ça devrait jouer. Bonne cure !

Monday, July 10, 2006

Ce qui explique bien des choses...

D'un collègue de travail qui souhaite conserver son anonymat :



Honnêtement, si c'est vrai, le carton rouge pour Zidane était un peu sévère. A quand les micros sur le terrain ?

Thursday, July 06, 2006

Des livres (quoi de neuf sur le net, ter)

Des bouquins, des actus sur le monde de l'édition, des petits cancans parfois, bref, tout ce qui touche peu ou prou à la littérature actuelle se retrouve sur le blog d'Assouline, qui donne envie de se précipiter chez son libraire.

A ma connaissance, mais mon lectorat - presque aussi nombreux que celui de feu Saturne - me contredire s'il le faut, c'est la première fois que je fais un billet d'une seule phrase. Etonnant non ?

Wednesday, July 05, 2006

Et hop !


Sacrée administration fédérale ! Rapide comme l’éclair et fiable comme une montre de son pays. On ne rit pas svp ! La preuve par le texte ci-dessous, avec lequel elle essaie pourtant de casser son image austère et éloignée des considérations des citoyennes zé citoyens. Quelles sont ces considérations justement en ce moment ? « Le Pallonron, se dit-on à Berne, alors, hop, on fa faire un article tiptop avec un comparé sur le fussball et l’ékonomie. Gomme sa les chens, ils font lire notre gommuniké une fois ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Donc 3 semaines plus tard, le communiqué est prêt. Il est tiptop nickel, joli, il a passé par 27 bureaux différents, qui ont chacun dit, c’est tiptop, on peut le publier. Le voici donc, tout frais sorti du four de l’administration fétéral :

Le Brésil, grand favori de la Coupe du Monde de football, est dans ses petits souliers sur le terrain du commerce extérieur suisse. En 2005, Il pointe en effet au 23ème rang de nos fournisseurs et au 26ème rang de nos clients. Pourtant, nos échanges avec ce pays ont doublé depuis 1990.

"Ach, c’est pête… on a publié ça le 4 juillet, et on a ba remarqué que pentant le Wochenend’, le Présil il avait été perdu contre la France… Tommache ! Ch’espère les chournaux ils font pas rebrendre za del quel. En plus pour une fois, on avait gonfié za a un romand tynamique, qui emploie tes mots zympathiques!"

Entre 1990 et 2005, nos exportations vers le Brésil ont plus que doublé, passant de 524 à 1136 millions de francs. Leur évolution est des plus colorées : si elles ont cartonné (cool, du vocabulaire jeune et dynamique) jusqu’en 1998 avec une croissance moyenne de 11,2% par an, elles s’essoufflent depuis lors à la ligne des 1200 millions de francs.

Quatre produits suisses font mouche (encore mieux! à quand "elles carburent" ?) au Brésil : les produits chimiques, les machines, les instruments de précisions et les montres. Ils représentent ensembles plus de 90% de nos ventes en 2005.

Avec un chiffre d’affaires de 672 millions de francs l’année dernière, les produits chimiques pèsent 59,2% de nos exportations vers le Brésil. Ici, les produits finis comme les médicaments et les produits agrochimiques dominent largement les débats. Les machines, appareils et électronique se défendent plutôt bien (comme une équipe italienne quoi...) avec une part de 24,4% (278 mio. de fr.). En retrait (telle la passe...) , on retrouve les instruments de précision et les montres, qui culminent (vachement haut) respectivement à 4,6% (52 mio. de fr.) et 2,7% (30 mio. de fr.).

Nos commandes de métaux (aluminium) représentent 21,0% du gâteau (135 mio. de fr.). Les produits chimiques montent sur la troisième marche
(du podioum... il manque plus qu'un petit hymne national) avec 8,8% du total (57 mio. de fr.). Ici, ce sont avant tout les matières premières qui ont la cote.

Il fallait que ce texte empli de finesse footballistique soit écrit pas un monsieur Dupré...

Tuesday, July 04, 2006

Une petite idée d'excursion

Un collègue de travail me demandait aujourd'hui quelles belles excursions on pouvait faire dans le canton de Fribourg. J'ai répondu sans hésiter la région de Gruyères et de Moléson. J'y était justement il y a une dizaine de jours. Bon, d'accord, pour un expatrié valaisan, le Moléson reste une colline, mais ça a vraiment son charme.



La photo était prise depuis Plan Francey, où il y a une auberge extrêmement sympathique, où l'on mange un plat pour lequel les Fribourgeois sont imbattables : la fondue bien sûr. En grand amateur, je ne peux que la recommander là-haut. Si vous êtes en groupe de potes, montez-y. Les dortoirs sont sympas et pas chers. Voici la vue qu'on avait le dimanche matin.



Mais ce qu'il faut faire, c'est monter au sommet du Moléson, pour avoir une vue sur tous les alentours, notamment sur le Léman. Pas de photo, car je n'y suis pas monté. Partie remise.

Je sais, Sisyphe, je sais, je craque et je mets des photos de mes loisirs...

Friday, June 30, 2006

Quoi de neuf sur le net (bis)

Encore un blog monothématique et faussement autobiographique. Une technique qui marche. Cette fois-ci c'est Raymond Domenech, le pire meilleur sélectionneur des Bleus, qui s'y colle. Malheureusement, plus rien depuis le lendemain de la victoire contre le Togo. Dommage, c'était prometteur.

Morceaux choisis :

(23 juin) : Honnêtement, avec toutes ces occasions ratées, j'ai vraiment cru que Metsu avait rapporté de Corée la poupée de Trezeguet criblée d'épingles. À la mi-temps, j'ai demandé au soigneur de faire des strappings bien serrés aux chevilles pour qu'ils arrêtent de tirer au dessus, mais Ribéry a récidivé à la 53e. De rage, je me suis tourné vers le banc pour faire des remplacements. Je me suis retourné aussi sec, l'air de rien, après avoir croisé le regard suppliant de Govou.
Heureusement, notre préparation mentale sur Vieira a parfaitement fonctionné. Hier, on lui a montré un best of de tous les articles paru sur lui depuis France-Mexique. On a même fabriqué un faux exemplaire du Parisien avec un gros titre «Wenger: "Vieira est cliniquement mort"». Ça l'a complètement galvanisé même si, avec ses yeux morts, on aurait dit un zombie. Toujours est-il qu'il a réussi à mettre une frappe en pivot sans s'épancher la synovie. Par contre, il a fallu cinq bonnes minutes à Titi pour consoler Ribéry, en larmes après sa passe décisive parce qu'en fait, il voulait la donner à Zizou.

(24 juin) : Je savais qu’on allait faire un beau parcours pendant cette Coupe du monde, mais je pensais pas me marrer autant. Vous auriez vu la tête des journalistes hier soir quand je leur ai sorti "Je m’excuse d’avoir eu raison avant tout le monde". J’ai senti dans le regard de Duluc le même genre de haine que dans celui de Pires quand je l’ai remplacé par Moreira à la mi-temps du match contre Chypre. Et je ne remercierai jamais assez Estelle de m’avoir offert le livre des meilleures citations de Beckenbauer: il y a encore quelques perles à exploiter d’ici au 9 juillet.

Bonne lecture !

T'as pas 2 balles ?

Allez, faisons la concurrence au Journaleux et au PCN: moi aussi, je lis les manchettes ! Mais bon, moi c’est encore pire, vu que c’est le Matin Bleu, qui titre aujourd’hui : un joueur de basket romand va jouer avec les Bulls. Il faudrait lui dire que c’est plus facile avec les mains…
Désolé...

Thursday, June 29, 2006

Nique ton Proust !

La presse gratuite l'annonçait hier : Grâce à la technologie TXM de compression des données, le portail français Orange World offre en téléchargement gratuit des classiques français, Hugo, Dumas, Jules Verne, ou étrangers (...)

Et bien on se réjouit de lire ces chefs d'oeuvre sur notre petit écran, avec de nouveaux messages arrivant chaque 5 secondes pour pouvoir lire la suite. Pourtant, l'angoisse m'étreint : mon Dieu, et si je n'ai plus de réseau, comme saurai-je si D'Artagnan s'en sort... Et, pire encore, comment ferai-je pour lire dans le compartiment silence des wagons CFF ??? En tout cas, j'espère que, pour gagner de l'espace, tout cela sera écrit en langage djeun. Comme ça on en finira une bonne fois pour toute avec l'orthographe. Ils seraient beaux, ces incipits :

Lontan j’me sui leV 2 bon eur.

Ns étion àlétude kan le Proviseur entra suivi d’1 nouvo abiyé en bourjoi & d’1 garçon 2 clas ki porté 1 gd pupitr.

Sa a DbuT kom sa. Moi, jaV jamé rien di. Rien. C Artur Ganate ki ma fé parler.


Je laisse à Julien, grand spécialiste du langage djeun, de me corriger si besoin est. Au fait, qui trouve de quels romans sont tirés ces extraits ?

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La science, c'est ce que le père enseigne à son fils. La technologie, c'est ce que le fils enseigne à son papa. Michel Serres.

Wednesday, June 28, 2006

Quand Tom Brad ses photos

Allez, commençons la journée avec un gag à deux balles digne du PCN !
Y'a pas de petits profits, doivent se dire Tom Cruise et son disciple sa femme Katie Holmes. Ils ont en effet fait monter les enchères pour la photo de leur enfant, estimant que 4 millions, ce n'était pas assez. C'est vrai, Brad et Angelina ont touché au moins 12 milions... Que font les syndicats ? Espérons qu'à ce prix-là, elle Suri sur la photo. Parce que sur celle-ci, c'est pas terrible...

Tuesday, June 27, 2006

A chacun sa croix

Avec mon T-shirt suisse, je me sens un peu comme cela aujourd'hui...

Friday, June 23, 2006

Dude, où tu as mis les clés ?

Nous interrompons ce blog pour vous livrer une dépêche de la plus haute importance :

Venu rencontrer les dirigeants européens à Vienne en Autriche, George W. Bush leur a assuré mercredi qu'il "aimerait" bien fermer le camp de prisonniers de Guantanamo. Quant à l'Irak, il les a appelés à oublier les "différences" du passé car se profile une "démocratie prometteuse au Moyen-Orient". Le président américain a dit comprendre Tiens, W. aurait des accents gaulliens maintenant ? les inquiétudes européennes à l'égard des détenus emprisonnés depuis des années en dehors de tout cadre juridique sur la base américaine de Guantanamo Bay, sur l'île de Cuba, mais a affirmé que certains prisonniers étaient capables de tuer "de sang froid" et devaient être "jugés devant les tribunaux américains". "Je comprends leur inquiétude", De qui, des prisonniers ? C'est vrai qu'ils ont du mourron à se faire... a-t-il déclaré lors du sommet Union européenne - Etats-Unis dans la capitale autrichienne. "J'aimerais fermer Guantanamo. J'aimerais qu'on en finisse avec (ce camp)". Le problème, c'est que j'ai perdu la clé. C'est bête hein. Normalement, je l'ai toujours à mon porte-clés, et là je l'avais prêté à Dick avant de partir en vacances et maintenant, plus possible de remettre les mains sur ce trousseau.

Sur le dossier irakien, le chef de la Maison Blanche a souhaité tourner la page des divergences du passé entre les Etats-Unis et certains pays européens afin de se consacrer à ce qu'il présente comme la démocratie naissante (mais attention aux fausses couches) dans la région. Vous remarquerez la métaphore filée : dossier... pages... Ils sont trop forts, ces journalistes ! "Je peux comprendre les divergences", a-t-il reconnu. "Mais ce qui est passé est passé, et ce qui se profile se profile ?, c'est une démocratie prometteuse au Moyen-Orient." Alors que la cote de popularité de Bush reste faible dans les opinions publiques européennes, l'hôte du sommet, le chancelier autrichien Wolfgang Schussel, dont le pays exerce jusqu'à la fin du mois la présidence tournante de l'UE, a pris la défense du président américain, ce qui a semblé surprendre l'intéressé. C'est vrai, aux States, c'est rare que quelqu'un prenne ma défense... Mes collègues de parti ne veulent même plus de moi pour leurs rallyes électoraux. "Je trouve grotesque de dire que l'Amérique est une menace pour la paix dans le monde en comparaison de la Corée du Nord, de l'Iran et de nombre de pays comme le Liechstenstein par exemple", a lancé le chancelier Schussel.

L'Iran figurait également à l'ordre du jour des discussions. Ca tombe bien. C'est rudement bien organisé, ces sommets. George W. Bush a profité de la tribune que lui offrait ce sommet pour accuser Téhéran de faire traîner sa réponse aux mesures proposées par les Six sur son programme nucléaire. Bon, d'un autre côté, la poste en Iran, c'est pas très rapide. Non, c'est vrai, c'est un peu comme la dernière fois que je suis allé dans un pays asiatique, la carte postal que j'ai envoyé à François elle est toujours pas arrivée. Je te jure que je t'avais envoyé une carte, François. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait auparavant déclaré que son pays ne répondrait qu'à la mi-août aux propositions des Six (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie et Allemagne). Ouais, avant, i' peut pas, il a piscine... "Nous participerons aux négociations lorsqu'ils auront suspendu" leurs activités d'enrichissement d'uranium, a répété George W. Bush. Il a estimé que le calendrier annoncé par Ahmadinejad "semblait horriblement long".

Quelque 1.200 manifestants, principalement des jeunes, s'étaient rassemblés près d'une gare de la capitale pour scander des slogans tels que "Bush, rentre chez toi" j'ai les mêmes à la maison. Parmi les protestataires se trouvait Cindy Sheehan, cette Américaine qui a perdu son fils soldat en Irak (c'est un peu comme les clés de Guantanamo) et est devenue, depuis lors, l'égérie du mouvement anti-guerre aux Etats-Unis.

Wednesday, June 21, 2006

Le Secret de Zinédine Zidane

Certains d'entre vous l'auront sans doute remarqué, l'ambiance dans la maison France n'est pas au beau fixe. D'où viennent ces dissensions qui, malgré les dénégations de l'entraîneur, minent le moral du groupe. Nous avons mené notre enquête à ce sujet, voici nos révélations, en exclusivité bien sûr. Tout commence le jour où le Vieux se mit à taquiner ses petits camarades sur le terrain d'entrainement :


Cette attitude agaçait fortement les autres joueurs, qui ne manquaient pas de le faire savoir :



Ces petits manigances parvenaient même jusqu'aux oreilles de Raymond Domenech, acteur engagé pour annoncer la composition faite par Zizou entraîneur de l'équipe de France.



Parmi les joueurs, cela devenaient même un petit jeu : devinons le secret du Vieux ? Va-t-il faire jouer Coupet finalement ? Les rumeurs les plus folles couraient autant que les joueurs coréens :



Même les spectateurs avaient leur petite idée là-dessus :



L'arbitre aussi essayait de savoir ce que le Vieux pouvait bien tramer...



Un beau jour Zizou craqua, et voulait annoncer son secret au monde entier. Heureusement, un joueur suisse veillait. Et les Suisses, le secret, ils connaissent :


Finalement, ce fut Raymond Domenech, lors d'une séance de foutage de gueule conférence de presse, qui lâcha le morceau : Zizou allait vivre à Publier, un bled de Savoie que personne ne connaît, sauf les profs de géo mais eux ça compte pas. Cet aveu n'a pas plu au stratège de l'équipe de France, qui ne manqua pas de le faire savoir...



Si vous avez une autre explication pour la scène ci-dessus, je suis preneur...

Heidi - Jules 1:0

L’histoire se passe dans une école suisse proche de la frontière française, dans un lieu bucolique que nos voisins nous envient, le jour de la rencontre entre le onze tricolore et l’équipe de Köbi Kuhn. La tension est palpable depuis quelques jours dans la presse et l’enseignante, qui est française, dit à ses petiots : « Je suis fan de l’équipe de France, et vous ? ». La marmaille, composée d’un important nombre de fayots, décide de suivre l’avis de sa maîtresse, pour avoir des tas de gommettes et un bout de pomme à la recré. Tous les élèves lèvent donc la main. Tous ? Non, la petite Emilie, au fond de la classe, résiste au lavage de cerveau de la maitresse, qui, toute surprise, lui demande :
« Bah, alors, Emilie, tu n’es pas fan de l’équipe de France ? ».
« Non, répond fièrement la petite, je suis fan de l’équipe de Suisse »
« Ah bon ? s’étonne l’institutrice, et pourquoi ? »
« Parce que mes parents sont fans de l’équipe de Suisse » répond candidement la petite.
« Et si tes parents étaient des imbéciles finis, tu serais quoi ? »
Alors la petite Emilie répond tranquillement : « Je serais fan de l’équipe de France ».

Comme quoi la vérité sort toujours de la bouche des enfants. Merci à Gael !

Tuesday, June 20, 2006

Guy Roux futur entraîneur de l'équipe de France ?

Certaines personnalités sportives resteront gravées dans l'imaginaire encore plus par leur caractère que par leur réussite professionelle. Guy Roux, truculent, fidèle à un club, et réputé comme étant un véritable Harpagon dans le milieu du football, fait partie de celles. Et il ne faillit pas à sa réputation, comme on peut le constater dans le 24 Heures du jour dont je vous livre quelques extraits :

«Non, ce n'est plus de mon âge, même si j'ai toujours dit que sélectionneur de l'équipe de France, c'est un métier de retraité. J'ai fini d'être entraîneur, je fais des publicités qui m'amusent, je suis consultant professionnel, j'honore mes rendez-vous, je fais mon boulot avec cœur et conscience. Ici, en Allemagne, je n'arrête pas de voyager. Tenez, j'ai dû m'acheter trois chemises aux soldes car je n'ai pas le temps de faire laver mes affaires. Ça me plaît, c'est ma vie d'aujourd'hui.»

Et Guy Roux reparle du poste de sélectionneur: «Vous savez, moi, je ne peux pas être un candidat potentiel, je ne fais pas partie des instances, je ne suis pas un officiel, je n'ai même pas l'entrée gratuite dans les stades en France.
[Peut-être que la la Fédé a peur qu'il les revende au plus offrant] Je préfère mon travail. D'ailleurs, puisque je travaille, je ne touche pas de retraite, et c'est moi qui paie pour les autres anciens qui eux ont arrêté. Ça, ça me plaît!»

Allez, Guy, avec toi, je ne pense pas qu'on aurait une équipe de France au rabais. Allez, soyons fou, je pourrais même la soutenir...

Monday, June 19, 2006

Fallait pas sécher les cours d'histoire

Pourtant, en tant que monarque ou du moins en se réclamant comme tel, Victor-Emmanuel aurait dû savoir que Varenne, avec ou sans s, n’est pas l’endroit de villégiature idéal… L’histoire (avec un petit h, vu que V-E n’en a jamais fumé, ce qui prouve indéniablement, selon sa femme éplorée, que c’est un bon garçon) est tout de même pleine d’ironie, n’est-ce pas ? Enfin, notre Roi des Italiens a de la chance, en d’autres temps, le panier de son n’aurait pas été loin. Pour l’instant il se content de celui à salades. Courage Victor, au pire, tu pourras toujours donner des cours d’italien à tes compagnons de cellule.

Friday, June 16, 2006

Quoi de neuf sur le net ?


Quelques idées en rade pour les prochains billets, et trop de temps passé à regarder 22 gaillards se courir après. Pour combler le vide, mais pour aussi vous donner quelques idées lectures, je vais entamer la nouvelle séquence "Quoi de neuf sur le net ?" en présentant ce blog qui risque d'être assez vite monothématique, mais qui démarre très bien : J'aime pas les riches reprend l'aveu fait par François Hollande lors d'une dernière émission télévisée.

J'ai bien l'impression qu'avec l'arrivée des blogues, la présidentielle 2007 risque encore d'être plus drôle à suivre que d'habitude !

Tuesday, June 13, 2006

Les brèves de la semaine 5

Le vaccin et le Tamiflu® sont deux piliers de la préparation suisse à une pandémie de grippe
On attend toujours la prise de position du Vatican, qui estime que la meilleure protection contre la grippe est d’éviter totalement tout contact avec les humains.

La Russie a réouvert ses frontières aux bovins suisses
Cela faisait 50 que l’ex- Union Sans Suisses Ruminants avait fermé la porte aux vaCHes. Micheline Calmy-Rey a déjà agendé son premier voyage diplomatique.

Rapport de monitoring NEM du 4ème trimestre 2005
L’intérêt que la Confédération porte à la gastronomie vietnamienne m’étonnera toujours

Friday, June 09, 2006

Le club de celles qui n'aiment pas le foot

Chers lecteurs, chères lectrices,

Il convient en ce jour d’avoir une pensée émue et compatissante pour les personnes qui, malgré ou à cause de bassinage médiatique, n’aime pas le football et vont devoir se farcir pendant les 29 prochains jours, lors des pauses au boulot, au retour à la maison, en attendant le bus, à la radio le matin, et même dans les documentaires d’ARTE, des commentaires, remarques, interrogations, réflexions et autres méditations en tout genres sur le résultat de Suisse-France, sur la blessure d’un tel, sur la non-sélection d’un autre, voire sur la grossière faute d’arbitrage de l’arbitre sud-américain, salaud d’arbitre sans lui on aurait facilement remonté ce 3 à 0, c’est vrai quoi, on favorise toujours les grandes équipes.

Mes pensées se tournent tout particulièrement envers certaines dames dont la mère de mes enfants ne fait fort heureusement pas partie, qui abhorrent le ballon rond tandis que leur mari vit pour cela. Ecoutons (sans rire, s’il-vous-plaît, c’est pas sympa) le témoignage de Susan :

Once when his team lost he didn’t speak to me for three days.
He’s already told me in no uncertain terms that this World Cup he’s going to watch every match. Last time we had flags and banners and balloons flying everywhere. It was so tacky. I only hope that he tones it down a bit this year - only I don’t think he will!


Mais Susan est une femme forte – soyons correct, je n’ai pas vu la photo – et elle a decidé, avec quelques amies buveuses de thé, de ne pas se laisser démoraliser par la manifestation germanique, en créant un club des veuves de la coupe du monde, comme nous l’indique, mais avec une erreur dans le nom de domaine, le 20 Minutes du jour, qu’on aurait pu appeler 90, tant il y avait des allusions à peine voilées au WM 06.

Courage les filles, ça passera…

Wednesday, June 07, 2006

Mentor Mentor !


Le conseiller fédéral Couchepin prent [sic] part à un programme de mentoring
Ce programme, qui bénéficie d´une aide financière octroyée par le Bureau fédéral de l´égalité entre femmes et hommes au titre de la loi sur l´égalité des chances, offre à des jeunes femmes disposant d´une bonne formation la possibilité de passer une journée entière avec une personnalité dirigeante (le mentor), afin de leur donner un aperçu réaliste de l´activité professionnelle des cadres.
C’est madame Nadia Huser qui accompagnera le chef du Département fédéral de l´intérieur. Cette jeune femme âgée de 28 ans, titulaire d´un diplôme HES en économie d’entreprise, travaille actuellement à la gestion de projets « Accounting et Controlling» d´une entreprise internationale de Lucerne.


Début de matinée : "Bon, alors, Nadja, d’abord en premier lieu au début, on va voir comment. Pour faire ça, j’appelle mon secrétaire à moi, avec le téléphone : « Salü François, alors, comment ? Ok, mais dis-donc, tu crois vraiment qu’on a le temps à perdre pour ce genre de gamineries alors que j’aurais qu’à prendre la décision moi-même ? (…) Bon d’accord, on va y’aller. Y’a un apéro au moins ? » Tu vois, Nadja, ça c’est important, de savoir si y’a un apéro, comme ça, ça permet de tenir pendant la conférence des fois qu’elle sera pas des plus intéressantes. "

Milieu de matinée, discussion avec les copains de Martigny, « la ville qui a fourni le plus grand nombre incalculables de gens bien à la Suisse. Tu vois Nadja, l’important, c’est de se rappeler d’où c’est qu’on vient. »

Repas de midi, « que c’est le repas primro, pirmo, enfin, très important, car c’est lui qui permet de bien tailler le bout de gras avec les collègues du parti. C’est à ce moment-là qu’j’avais eu la luminescente idée de la retraite à 67 ans ; c’est intéressant, parce que comme ça, je peux rester encore 3 ans au Conseil Fédéral, et pis je s’ra à nouveau le Président de toute la Suisse ».

Après-midi, rencontre avec les instances universitaires suisses : « Là l’important, c’est de faire croire à tout le monde que tu les aimes bien ; mais ceux de Zurich qu’on comprend jamais ce qu’i disent et pis qu’ils sont l’air arrogants, au point d’oublier qui s’est le chef. Tu t’en souviens, toi, Nadja ? En plus, chacun ils veulent avoir plus de sous, plus de sous, j’ai l’impression que je sois la BCV et que eux c’est Dorsaz. Heureusement à la fin y’a l’apéro ».

« Voilà Nadja, on arrive bientôt à la fin de la journée. Ce qui est dommage, c’est que t’as pas pu me voir faire mes envolées lyriques au Parlement. Comme la fois que j'ai dit à ce pignoufle de Toni Brunner qui chiailait parce que le Pacte de 1291 était en partance pour les States : "On peut considérer que vous pourrez commencer votre période de deuil à cause du départ de la Charte fédérale de la Suisse à partir du 15 mai 2006. Je pense qu'à partir de cette date, vous pourrez porter le deuil et, si besoin est, je suis disposé à vous avertir personnellement du moment où vous pourrez cesser de le porter, soit vers la mi-juillet 2006"... J’espérasse que cela t’a plu et que tu auras tiré des enseignements encore plus bénéfiques que l’UBS. Au début j’étais pas chaud pour c’t’histoire, parce que j’aime pas tant me faire traiter de mentor ; mais finalement, t’étais un bon élève. Alors je te souhaite encore au moins 40 bonnes années de boulot ! »

Tuesday, June 06, 2006

Nul n'est prophète

Il ne faut pas se voiler la face (non, ce billet ne parlera pas de burka) le chiffre du jour, c’est le 666. Le chiffre du très bête ou du vachement malin, je sais plus, en tout cas, une date qui fait peur à tout le monde qui croit encore à Elisabeth Teissier, une date au cours de laquelle toutes les prophéties les plus scabreuses vont se réaliser… Et il y en a eu, des sacrées prophéties : je me souviens que l’ami Paco avait pronostiqué la chute de la station MIR sur la ville de Paris en 1999. On attend toujours (non non non, bande de petits malins, la non-sélection pour les JO 2012, ça ne compte pas !). Germaine Hanselmann, qui s’est depuis rebaptisée au sirop, espère quant à elle toujours que les oiseaux de mauvaise augure viennent diffuser leur grippe à tout le monde, pour que cela vérifie sa superprédiction à laquelle vraiment personne n’avait pensé.

Finalement, le roi des prophéties, c’était Jean-Jacques Tillmann. Lors d’un de ses fameux commentaires distillés, c’est le cas de le dire, avec son compagnon de pub Max Marquis, il avait annoncé que Canto marquerait en prolongation. Et bingo, le mancunien s’est chargé de lui donner raison. La seule prédiction que je puis faire aujourd’hui avec certitude, c’est que, sauf si le bon Dieu veut l’avoir près de lui pour le WM, JJ va passer un bon mois de juin, à moins que la TSR ne décide de programmer des matchs « de tennis d’un intérêt douteux » !

Thursday, June 01, 2006

Le groupe 1 pour les nuls

Commençons notre revue d'effectif par le groupe 1. Car, il faut le savoir, la Coupe du Monde de Football se joue tout d'abord en groupe. Pas en groupe de copains, sauf sur playstation, avec des chips et des bières, mais en groupe d'équipes nationales. Elles sont dans ce cas quatre par groupe et s'affrontent en round robin. C'est à dire qu'elles jouent toutes les unes contre les autres, sans quoi elles se font punir par Batman, toujours de piquet pendant la Coupe du Monde.

Dans ce groupe 1, qui a été nommé ainsi pour des raisons obscures qui nous échappent - c'est vrai, on devrait donner des noms plus haut-en-couleur à ces groupes, par exemple le groupe-des-pays-pas-rigolos, ou le groupe-des-pays-qui-n'ont-pas-été-envahis-par-les-Etats-Unis, mais ça serait difficile de trouver des pays dedans - on trouve l'Allemagne de l'Ouest mais aussi de l'Est, la Pologne, le Costa Rica et l'Equateur. Les spécialistes affirment que le groupe est assez ouvert, ce qui signifie les joueurs cherchent à se faire des amis. L'Allemagne dit-on a la chance de pouvoir jouer à la maison, ce qui est avantageux si on a un appartement suffisamment grand; dans un studio, c'est pas très pratique, surtout pour les grands ponts et les grandes transversales. Heureusement pour eux, car les Teutons n'ont guère brillé jusqu'à maintenant en Coupe du Monde, sauf les 3 fois où elle l'a gagné et les fois où elle est arrivée en finale, mais ces fois-là, elle avait eu du bol, comme on le dit dans le jargon du football. Le Costa Rica, mis à part le fait d'être l'équipe préférée de Mme Zaraï, n'inspire pas beaucoup les commentateurs, qui sont tout de même d'accord pour pronostiquer qu'elle va jouer à onze dont dix joueurs de champ, ce qui est mieux que rien. L'Equateur est un pays redoutable, surtout parce qu'il fait tous les jours le même temps, ce qui simplifie grandement la vie de l'Alain Gillot-Pétré local, qui passe depuis 27 ans la prévision météo identique en boucle. Il paraitraît qu'il soit mort mais que sa famille le garde à la maison, pour continuer à toucher les droits d'auteur. Par contre jusqu'à maintenant, cet avantage a de la peine à se concrétiser sur les terrains de football, surtout en dehors de l'Equateur. Les joueurs sont en plus destabilisés par les courtes nuits d'été qui sévissent en Allemagne à cette saison. Enfin, reste dans ce groupe la Pologne, dont le but principal est de ne pas faire un four lors de cette compétition.

Mon pronostic pour ce premier groupe : vu le niveau du groupe, deux équipes devraient réussir à se qualifier sans problème pour la suite de la compétition.

Nous terminons ce cours magistral avec une illustration de la finesse germanique :



"Ach, che komprend pas ce qu'on me reprocheu, ch'ai choué le pallon !" (Harald Schumacher)

Wednesday, May 31, 2006

La fièvre pour les nuls (intro)

Au moins que vous ayez vécu les 3 derniers mois enfermés dans un bunker au Monténégro en attendant que votre pays accède à l'indépendance, ou que vous sortiez d'un coma profond dans laquelle vous avait plongé l'écoute d'une chanson de Pascal Obispo, ou vraiment si vous ne sortez pas de chez vous et que chez vous, il n'y a ni télé, ni radio, ni journaux, ni gamin qui collectionne les panini, vous devriez plus ou moins savoir qu'un événement sportif majeur se profile à l'horizon : je veux bien entendu parler du championnat du monde du crachat de noyau de cerises qui aura lieu à Trouville sur Mer de foutchebol en Allemagne. Il paraitrait même que la Suisse serait qualifiée pour l'événement. Pour ne pas rester totalement en reste avec cette liesse populaire et houblonnée, je tenais à donner un coup de main aux non-initiés qui par exemple ne connaitraient pas les équipes qualifiées ou les groupes afin qu'ils ne soient totalement dépassés par les discussions des pauses-cafés ou par les questions de leurs enfants qui, eux, connaissent par coeur les statistiques des Scudetto ou de la Bundesliga (si vous ne connaissez pas la signification de ces deux termes, mes prochains billets seront assurément pour vous...).

Avant de commencer mon analyse très poussée des 8 groupes de cette coupe du Monde, je tenais à vous montrer un petit exemple de ce qui ne faut pas faire lorsqu'on est gardien de foot, sans montrer Zubi en action en plus.

Wednesday, May 24, 2006

Un moment de plaisir


Je vais faire dans le rapide, même si Kent mériterait beaucoup mieux que ce simple billet. Mardi soir, c’était la première fois que je me rendais aux Francomanias de Bulle, un festival consacré à la musique francophone. K en première partie, Kent en seconde, Aston Villa en dernière. Le rockeur français a enflammé la salle avec ses meilleures chansons, mais surtout avec sa joie manifeste d’être sur scène. Son rappel à la guitare accoustique et sans micro, sur Quelqu’un de bien, était tout bonnement splendide. Merci l’artiste, et au plaisir de te revoir sur scène !

Monday, May 22, 2006

Ne vous fiez pas aux apparences


Cet article ne parle pas du tout de Daisy Fuentes, charmante inconnue qui fait de la publicité racoleuse sur mon blog. Par contre, il revient sur une de mes dernières lectures, La mort d'Artemio Cruz, de Carlos Fuentes (le lien est assez capilotracté, j'en conviens). De quoi parle-t-il donc, ce bouquin ? D'Artemio Cruz qui se sent mal, le pauvre; le révolutionnaire mexicain passé du côté des oppresseurs, le magnat de la presse qui contrôle tout le pays, le richissime homme d'affaires qui laisse derrière lui une fortune colossale - ça lui fait une belle jambe - va passer l'arme à gauche... Les médecins, qu'il considère aussi compétents que l'entraîneur de l'équipe de France (même si dans ce roman, je dois le dire à l'intention de mon public paninophile, on parle relativement peu voire pas du tout de football, comme quoi, c'est possible) ces médecins disais-je, ne lui donne pas longtemps à vivre.

Cela n'empêche pas Carlos Fuentes de pondre 400 pages sur ces derniers instants. Il faut bien gagner sa vie. Mais comme les 18 dernières heures d'agonie, ça fait quand même beaucoup pour un roman, rien de mieux que quelques flashbacks bien sentis, mais pas du tout dans l'ordre pour brouiller les pistes - pour un roman plus facile à lire, avec des chapitres dans l'ordre, avec pas trop de mots compliqué, voir ici - le fil de sa vie commence à se dérouler, et le lecteur, qui par moment trouve sans doute le roman aussi compréhensible qu'une chanson de Raphael, peut entre-apercevoir les points d'inflexion de la vie mouvementée de ce paragon des profiteurs de la révolution. Un personnage qu'on aime détester par ailleurs. Mais un personnage complexe pour un roman qui ne l'est pas moins, et qui mériterait plus qu'une seule lecture pour aboutir à une meilleure compréhension, et sans doute beaucoup plus que ce simple billet sur ce blog. Bref, pas le roman de plage idéal, par contre un excellent pavé pour saisir une partie de l'histoire du Mexique et la nature humaine, pas toujours jolie jolie.

Saturday, May 20, 2006

Aujourd'hui, tout est gratuit...


Comme le révèle la TDG les Verts du bout du lac ont décidé d'opposer la, dixit le parti, "la fausse bonne idée des communistes" (bonne idée et communiste, ça sent déjà l'oxymore), une vraie mauvaise idée.... : la carte multi-modale, à 450 francs pièce (y'a de quoi faire avec...).
Sous les acclamations de la presse en délire bien sûr. Qui arrive même à mentionner qu'avec cette carte, on pourra prendre gratuitement les transports publics. C'est cool ça. Moi aussi, hier je suis allé manger gratuitement au resto, mais j'ai filé gratuitement 25 balles au serveur avant de partir (la filouterie d'auberge, très peu pour moi). Pourtant c'est bien connu, de nos jours, rien n'est gratuit (je vais peut-être avoir un commentaire de Tristan Cerf comme ça).

Friday, May 19, 2006

Stop aux anti-hooligans !

Il y a une dizaine de jours, en voyant un match en Angleterre, j'ai trouvé magnifique de voir l'auteur du but se jeter dans la foule. Quelques jours plus tard, je ne pouvais m'empêcher de faire le lien entre cette formidable liesse et la débilité des supporters suisses qui ont envahi le terrain après le titre du FCZ. Les clubs anglais ont éradiqué la gangrène des hooligans, en tout cas en Angleterre. Et en Suisse certains trouveraient dommage qu'on arrive pas à faire de même, sous prétexte entre autres que ces pseudo-supporters remplissent les caisses des clubs et, comme j'ai pu le lire dans un SMS d'InfraCourge, parce qu'ils mettent l'ambiance. C'est intéressant de lire les déclarations des fans qui s'opposent à la nouvelle loi anti-hooligans (je sais, il n'y a pas qu'eux qui s'y opposent, il y a aussi le PS et certains libéraux qui crie au liberticide). Le 24 Heures leur donnait la parole ce mardi :

Le PDC bernois demande aussi aux adversaires de cette loi le retrait de leur référendum lancé en avril. Vont-ils obéir? Non. Malgré un embarras perceptible, les référendaires issus principalement de fans clubs persistent et signent. «Cette loi va trop loin, elle criminalise tous les supporters. D'ailleurs actuellement des interdictions de stade peuvent déjà être prononcées par les clubs, mais elles ne le sont que très rarement», déclare Ruben Schönenberger porte-parole des opposants et fan du FC Saint-Gall. Mais il ne se fait pas d'illusion, désormais, la récolte de signatures sera extrêmement difficile. Bel autogoal des supporters bâlois. «C'est vrai que je suis surpris que ces événements se soient produits juste après le lancement du référendum. Mais il est difficile de contrôler des gens qui perdent le titre à la 93e minute»,
C'est vrai, les pauvres; finalement, ils auraient carrément dû le massacrer, Petrescu, qui a eu l'impolitesse de gâcher leur petite fête...
affirme David Zimmermann, directeur de l'association Fan Coaching, active dans l'encadrement des supporters violents. Opposé lui aussi au texte proposé par Christoph Blocher, David Zimmermann critique les instances politiques et footballistiques: «En Suisse on n'a jamais pris au sérieux le travail de prévention, contrairement à l'Allemagne où dans tous les clubs de première et de deuxième division, il y a des «Fan Projekt». Ironie de l'histoire, dans le foot helvétique seul le FC Bâle dispose d'un tel programme. Réaction de David Zimmermann: «Ce n'est pas lors de tels incidents que les personnes s'occupant des fans peuvent intervenir. C'est avant.»
Les deux, c'est pas possible ?
Sur le plan politique, ce référendum est soutenu par les Verts, les Jeunes socialistes et le Parti du travail/POP. Là aussi pas de changement. «Les événements de Bâle sont inacceptables, mais on peut les combattre avec le Code pénal. La nouvelle loi n'aurait pas empêché ces incidents», réagit l'écologiste vaudoise Anne-Catherine Menétrey. Par ailleurs, elle craint un retour des fiches. Une position partagée par la popiste Marianne Huguenin qui prône la prévention et une répression ciblée. Et de souligner une contradiction: la majorité des parlementaires ont refusé l'interdiction de l'alcool dans les stades durant l'Euro 2008.
Cette dernière information est d'ailleurs à vérifier : à ma connaissance, lors des matches actuels de l'équipe suisse, il n'y a pas d'alcool qui est servi. Pour l'Euro, je ne sais pas. J'avais plutôt l'impression que l'alcool n'avait pas été interdit dan la ville où aurait lieu le match.

Hier soir, à la fin de Sion-Xamax, des petits malins ont réussi à envoyer des lumineuses à un demi-mètre du gardien neuchâtelois, qui n'avait pas été très correct vu qu'il avait retenu un pénalty... Faudra-t-il attendre un grave accident pour réagir ?